Des pauvres, il y en a depuis toujours. La plupart se résignent. Les riches ne tremblent guère. L’ordre est injuste mais stable. Tout change quand la classe moyenne s’effondre. Alors, surgissent de « nouveaux pauvres ». Les plus vieux ont du mal à accepter leur changement de condition mais se contentent de maugréer. Les plus jeunes, eux, rêvent de chambardement. L’ordre n’est plus seulement injuste, il devient instable. Cela s’est produit souvent dans le passé. C’est le cas aujourd’hui dans beaucoup de pays d’Occident où des enfants de bourgeois de plus en plus nombreux adhèrent à des partis extrêmes. Mauvais signe.
Commentaires
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@ Marc Lanval : quel que soit le pays et dans toutes les sociétés, le déclassement de la classe moyenne s'accompagne d'une augmentation de la violence. Celle qui représentait la mesure et certaines valeurs de progrès, emporte ainsi dans sa chute les valeurs dont elle était porteuse. Ne restent alors que l'excès et la démesure dont se repaissent les extrêmes.
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L'augmentation des inégalités a un caractère mondial ... mais a peu de chances d'aboutir à des révolutions, mais plutôt à des sociétés sécuritaires type Brésil.
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@ Janos : Tout à fait d'accord. En effet, la disparition ou la paupérisation de la classe moyenne aboutit à la dislocation des sociétés et à l'apparition d'une violence de plus en plus "aveugle". On le voit au Brésil, aux Etats-Unis, en Argentine... Face à cette violence, les nantis ont tendance à se barricader dans des résidences sécurisées. Ceux qui n'ont pas cette chance se mettent à vouloir assurer la sécurité eux-mêmes. D'où les phénomènes de bande, d'un côté, de milices privées de l'autre. Avec pour résultat encore plus de violence. Les gagnants dans cette situation ? A long terme, personne.
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LE MONDE A PEUR
" Les Français ont peur. Peur de tout. Il suffit de mesurer la surréaction concernant la menace de grippe aviaire pour en apprécier l'étendue... Dans le contexte de la mondialisation, cette peur s'apparente à celle d'enfants dans une plaine par nuit noire : on n'en maîtrise ni les contours ni les limites, donc on n'en perçoit que l'hostilité. Comme la peur de l'enfant, celle du citoyen doit être dominée. Avec un premier principe : notre avenir dépend d'abord de nous. Etre antimondialisation, c'est comme être contre le fait que l'océan soit salé. Vouloir retourner derrière la protection des Etats-nations, c'est pur archaïsme. En revanche, on doit pouvoir mieux contrôler cette mondialisation. " Dixit Claude Allègre. (sa chronique de L'Express, 27/10/05)
liens :
http://www.euronews.net/create_html.php?page=europeans&article=378766&ln...
http://www.clubdesvigilants.com/archives/2005/11/_les_francais_o.php
http://www.imedias.biz/television/actualite-bayrou-remet-en-cause-lobjec...
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Une vision de la souffrance des classes moyennes dans un essai :
http://classemoyenne.hautetfort.com
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Bonjour Mesdames et Messieurs,
Les questions que vous vouis posez sur l'état grandissant de la violence est tout à fait d"actualité ! Elle l'a toujours été. Depuis Socrate, convaincu de tourner en dérision la "bonne société" athénienne, jusqu'à nos jours, ou, les déferlantes culturelles dévastent notre pauvre planète. L'usage du bouc émissaire est plus que jamais d'actualité, et la force ne résoudra aucun problème. Seul à tous les niveaux de notre société délabrée, un peu d'amour et de sourire panseraient bien des plaies.
S'il faut être vigilant, c'est surtout à soi-même, car lorsque nous sommes confrontés à la violence directe, les beaux discours sont inopérants.
Le bushisme mêne à l'abatoir ! Alors, sur quelles bases faut-il refonder cette société en panne ? Surtout ne plus imiter les modèles anciens et corrompus. Il faut que nous tissions autour de nous une solide structure établie sur la confiance le respect et l'amour. Hors de ces impératifs, nous seront broyés.
L'exemple , le bon, le salutaire a déjà été montré mais malheureusement il a été tourné en dérision ; c'est notre faute collective, et nous devons bâtir une autre société sur des fondements exemplaires.
Merci de m'avoir accordé un temps de lecture.
Robert Le Jeune
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Que penser de cette peur qui gagne, de cette violence qui grimpe chaque jour un échelon ?
"Aujourd'hui, "Le Monde" change de format et "c'est une révolution".
Le monde change mais l'on ne tire pas les leçons du passé.
Le passé n'existe plus mais il fut ce que nous en avons fait.
Le futur n'existe pas encore et il sera à l'image de ce que nous en ferons.
Seul le présent compte : qu'en faisons-nous ?
Vous écrivez : "Il faut que nous tissions autour de nous une solide structure établie sur la confiance, le respect et l'amour" et je vous rejoins pleinement.
A nous, chaque jour, chaque instant de rendre le Monde à l'image du monde que nous voulons. Ds.2
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