Mondialisation : risque de choc en retour

La libéralisation des échanges et des mouvements de capitaux permet à de nombreux pays d’accélérer leur développement et soutient la croissance mondiale. Tant mieux. Le rythme du changement peut, cependant, dépasser certaines capacités d’adaptation. D’où le risque d’un choc en retour qui, d’abord protectionniste, pourrait rapidement prendre la forme du nationalisme.

Prenons un exemple précis : le PIB chinois a triplé en dix ans mais les salaires en Chine n’ont pas augmenté d’un Yuan. C’est normal, vu que « l’armée de réserve » se compte par centaines de millions. Mais faudra-t-il attendre un quart de siècle pour que l’effet combiné du développement chinois et du vieillissement de la population crée une pénurie de main d’œuvre ? Si tel était le cas, le choc en retour se produirait inévitablement.

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Commentaires

Je crois, pour ma part, que ce choc en retour arrivera tôt ou tard, du moins si on se réfère à l'histoire de l'industrialisation en Europe Occidentale.

Les mêmes causes, dit-on, provoquent les mêmes effets ?

Pour ce qui est de la Chine, on peut se le demander car, mon analyse, est plutôt qu'elle tentera soit de se refermer pour recréer un nouvel " Empire du Milieu du Monde ", soit au minimum "contrôler fortement les échanges tant commerciaux que d'informationavec le reste du MOnde".

Dans l'actualité récente, je note 2 signaux faibles qui me semblent aller dans ce sens :

1°) l'abdication obtenue de GOOGLE par le gouvernement chinois qui souhaitait contrôler les messages Internets entrants et sortants de Chine,

2°) le choix "national" pour le TGV entre Pékin et Shangai : première manifestation de "patriotisme économique"...

HPS

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