Et si la Roue du Progrès se mettait à tourner en sens inverse…

Dans une économie globalisée, la spécialisation d’un sous-traitant dans les secteurs à haute valeur ajoutée et d’innovation technologique devait, jusqu’ici, garantir sa compétitivité comme celle des entreprises qui sont ses clients et lui permettre de se mettre ainsi à l’abri de la concurrence des pays à faibles coûts de main d’œuvre comme la Chine ou l’Inde. L’activité de ces sous-traitants à forte composante de matière grise, en particulier celle des services et des logiciels informatiques, procurait jusqu’à présent aux entreprises clientes des gains de productivité importants et suffisants.

Les entreprises du secteur français du service informatique par exemple ont, un moment, cru que cela allait leur profiter sur le long terme et accroître leur business en cherchant ? utiliser le vieux principe industriel de la spécialisation qui rend compétitif et assure les grands volumes de production. Cela a été un moment le cas. Cela risque de ne plus l’être longtemps car ce principe industriel traditionnel ne se vérifie que très partiellement dans des domaines où la composante salariale est très importante et dont la seule manière de l'optimiser est d'en réduire la valeur ... Aujourd’hui, sous la pression d’une mondialisation encore mal régulée, leur modèle basé sur la compétence et le savoir-faire semble un peu remis en cause. De très grandes entreprises, clientes de ce secteur, se tournent avec une énergie redoublée vers la chasse systématique au prix d'achat le plus bas possible au mépris parfois de risques fondamentaux pour leur exploitation et leur avenir : l’innovation et la compétence distinctive ne leur semblent plus assez rapidement fournir les marges de manœuvre suffisantes. Seule solution rapide et efficace selon elles : casser les coûts. France Telecom, Equant, Hewlett Packard, l’ANPE ou Schneider, parmi d’autres, ont ainsi décidé que leurs sous-traitants en matière de conseil et de service informatique ne pourront plus, progressivement, accéder à leur clientèle en France, sauf à réduire drastiquement leurs prix. Les décisions opérationnelles sont toutes sous l'emprise d'un filtrage des services "achats" qui tendent à ne ramener tous les produits services, jugés a priori tous équivalents, qu'à une variable unique et réductrice : le prix. Même l'Analyse de la Valeur qui peut à juste titre servir de guide à une politique d'achat n'est plus à la mode… Elles leur conseillent donc clairement de se mettre en situation d'utiliser de plus en plus des salariés situés hors du territoire national et dans certains cas précisément des salariés situés en Inde. La recherche généralisée du sous-traitant le moins disant devient, à leurs yeux, le seul garant du maintien de leur compétitivité au plan international. Cette demande est renforcée par l’irruption, sur le marché français, d’entreprises étrangères qui utilisent déjà une telle filière de production. Délocaliser ou périr ? C’est le dilemme auquel seront, de plus en plus, confrontées les entreprises dont le métier est le logiciel et le service informatique. On peut d'ailleurs se demander à quoi serviront alors les écoles d'informatique que depuis 30 ans nos dirigeants se sont évertués à développer pour lutter contre l'enseignement routinier d'antiques formations dites "à faible valeur économico-intellectuelle" ? Que deviendront, dans ces conditions, les rêves de certains informaticiens de participer, un peu, encore, à la richesse nationale par l’exercice d’un métier censé être depuis quelques années " à haute valeur ajoutée" ? Valeur ajoutée aujourd'hui, valeur perdue demain… Que restera-t-il à leurs enfants ? A exercer l’un des métiers nouveaux promus par nos hommes politiques tel celui de personnel de maison ! Ou bien alors à  s'expatrier, vers les zones du monde dont le retard de développement en fera, précisément et pour cette unique raison, de nouveaux " eldorados".

Share

Commentaires

Henri-Paul,
Il existerait bien un autre secteur ? inventer : le secteur quaternaire qui concernerait toutes les activités non rentables dont toutes celles qui consistent ? améliorer par exemple nos conditions de vie collectives. Ce secteur pourrait intégrer tous les citoyens volontaires qui bénéficieraient alors d'une sorte de Revenu d'Existence qui pourrait être octroyé par l'employeur de dernier ressort selon l'expression de Jacques Attali et Vincent Champain. Je compte développer ces hypothèses prochainement sur le site de mon association, La e-Cité.
José

Voil? une thèse intéressante qui rejoint une de mes analyses sur ce que pourrait être la société post-industrielle et qui avait été esquissée, dès 1963, il y a plus de quarante ans, par Jean Fourastié dans son célèbre ouvrage ; " Le grand espoir du XX° siècle ".

L'idée est voisine puisque, elle peut partir de la constatation que toutes les forces économiques et technologiques néées du progrès scientifique ont poussé ? la productivité et donc ? la diminution du facteur "travail" par rapport ? la variable "production" (automatisation, informatisation, optimisation des organisations, fluidification des échanges matériels et immatériels, etc)

Tant le marché potentiel dans les pays occidentaux traditionnels était loin d'être saturé, une partie du bénéfice d'exploitation supplémentaire des entreprises né de la course ? la productivité a pu être répartie entre la rémunération de tous les contributeurs de l'entreprises (les salariés, les fournisseurs, l'état, les actionnaires,...).

A partir du moment où le "marché occidental" s'est trouvé quasiment saturé tant en équipements et infrastructures (ie de la consommation accumulée) qu'en capacités ? consommer des biens et des services réels, le problème a vraiment commencé.

D'où la naissance de l'économie financière et de l'économie virtuelle.

Tout le monde ignore ou feint d'ignorer cette évidence !

Certains en prônant l'ouverture globale des marchés des pays développés (saturés) et des pays sous-développés (plein de potentiel) ont cru ou fait semblant de croire qu'il était possible de dessérer le lien fatal sans que soit nécessaire une "troisième guerre mondiale" qui donnerait une nouvelle possibilité de croissance réelle dans nos vieux pays occidentaux.

Certains penseurs osent penser que si l'arme atomique n'avait pas été mise au point, la 3° Guerre Mondiale aurait "économiquement du avoir lieu". Mais on connait tous notre histoire récente...

Hélas, et heureusement, en l'absence de guerre et en l'absence de "pilotage stratégique" de l'économie mondiale, en ne laissant que le dieu HASARD et la déesse RUSE gouverner le jeu économique mondial, on ne peut craindre qu'une chose, c'est que les économies de nos anciens pays sur-équipés, ne restent au mieux que dans un statut-quo économique et social et, version plus réaliste, ne s'acheminent vers une "décroissance économique et sociale" plus ou moins bien amortie"...

L'angoissante course ? la "croissance attendue, parfois entrevue mais jamais au rendez-vous" de nos grands dirigeants de toutes obédiences, fait pitié !

Soit ils n'ont rien compris ? la situation, soit ils masquent la réalité au "petit peuple" !

Pour que les entreprises de nos pays occidentaux puissent, chacune dans leur coin, continuer ? croître en termes d'activité (chiffre d'affaires) et en bénéfice financier, il ne leur reste que la voie, naturelle, de la diminution des charges immédiates et du frein ? l'investissement. C'est ce que chacune, d'ailleurs, fait dans son coin !

D'où une stigmatisation ? outrance de tous les acteurs du "ring économique" sur la "quantité du travail fourni pour un prix payé", d'où l'externalisation vers des pays ? bas salaires et sans système de redistribution sociale, d'où la satanisation de toute forme d'impôt ou de taxation,etc, etc.

Le comportement de tout le monde économique face ? la "saturation des marchés solvables" est de chercher ? faire mieux que le voisin et, s'il devient faible, ? le dévorer sous forme amiable ou sous forme d'OPA hostile.

Où ce mouvement infernal finira-t-il ?
Une force contraire servira-t-elle de frein ? ce processus fatal ?

Un modèle différent est-il possible qui utilise les avantages respectifs de chacun au service de l'économie globale grace ? des transferts internationaux maîtrisés ?

L? est une véritable voie de recherche. On aimerait bien voire nos intellectuels et nos dirigeants sortir de la pensée unique et " imaginer "...

La solution que vous estompez est une voie théorique possible puisqu'elle fait bien la différence entre "activité" et "travail".

Les gens savent ou peuvent trouver de l'activité, car ils ne sont pas tous feignants de nature, mais ils ont, parfois, du mal ? trouver ce travail qui leur fournirait une rémunération nécessaire et suffisante ou du moins de la subsistance.

L'apparition des "nouveaux pauvres" n'est pas conjoncturelle mais l'amorce d'un phénomène structurel de long terme.

Certes, on peut se dire que les moines dans leurs abbayes et les militaires dans leurs casenes, jadis, vivaient de l'argent public, de dons ou d'impôts sur la population et que, en général ils n'étaient pas des marchands.

Tout n'est pas perdu. Il existe des issues... Mais il faut OSER dire et OSER faire !

Je suis en train de formaliser le concept de Revenu d'Existence qui aurait pour une de ses conséquences directes la baisse du coût du travail, ce qui rendrait immédiatement notre main d'oeuvre de nouveau attractive.
À suivre...
Si vous désirez échanger plus avant avec moi je vous propose mon adresse email : jose @ laecite.org (sans les espaces)

J'ai posté le premier trackback relatif ? ce sujet, un deuxième devrait bientôt suivre.

Henri-Paul,
J'ai posté en deuxième trackback ma proposition plus détaillée sur la section de La e-Cité adaptée ? cela : Intra-muros. Je vous invite ? la lire et si, vous le voulez bien, y apporter des commentaires ou contradictions.
Cordialement,
José

José,
J'ai regardé votre proposition pour le REC qui me semble en première lecture avoir des avantages mais aussi des inconvénients potentiels. Mais il ne s'agit que d'une première lecture...

Si j'ai bien compris, il s'agit de regrouper sous un seul type revenu accessible ? tous ( le REC ), toute la variété actuelles des financements sociaux de tous les citoyens de nationalité française en âge de travailler ou non, le cas des enfants scolarisés et des étudiants étant traité de manière particulière.

On peut donc écrire la relation approchée Budget disponible pour le R.E.C. = RMI + Allocations Familiales + Aide au Logement + Indemnités chômage ASSEDIC + Indemnités retraite Sécurité Sociale ( hors complémentaires )

Ce budget serait financé par une masse financière égale ? l'ensemble des prélèvements actuels tant sur les personnes physiques que sur les personnes morales employeurs ( thèse Attali ).
Ce prélèvement sur l'activité réelle serait remplacé par un système mutualisant l'effort sur non plus les seuls salariés actifs mais sur l'ensemble des revenus ( actifs et inactifs ) constitué par

- un complément de l'impôts sur les sociétés, qui ? l'occasion verraient par ailleurs disparaître les charges partronales équivalentes,
- d'un complément de l'impôt sur les personnes physiques alors étendu ? tous les citoyens actifs ou non actifs, mais qui verraient pour les seuls salariés disparaître également les prélèvements sociaux de base.

La masse financière ainsi prélevée sur l'économie au travers de l'impôt serait répartie de manière égalitaire sous forme d'une somme unique ou REC versée ? chaque homme et femme de nationalité française ? compter de sa naissance, une modulation ? la baisse étant réalisée pour les enfants et jeunes gens étudiants.

Ce revenu minimum d'existence garanti serait bien évidemment déduit du montant des seuls revenus salariaux, ce qui aurait pour autre effet de diminuer " ? revenu constant " pour les salariés actuels, la pression salariale directe sur les entreprises.

Cela rendrait, selon l'analyse, le coût du travail en France, brutalement très compétitif, en particulier pour les bas et moyens salaires...

L'exercice est intéressant mais il pose plusieurs questions non négligeables, me semble-t-il, quant aux modalités réelle de son application.

1/ Comment faire pour que ce REC ne pousse pas la majorité des personnes dont les besoins personnels sont naturellement faibles, ? ne pas " s'endormir sur leurs lauriers " et ? " se laisser vivre " ?

2/ Si la contrepartie pour le bénéficiaire de ce revenu de type "rente" est d'être obligé de travailler pour la collectivité, comment et selon quelles modalités non conflictuelles se fera le rapprochement entre le "poste collectif" demandé par les collectivités et le souhait personnel du citoyen tenu ? une sorte de STO ( service de travail obligatoire )?

Qui en sera le juge et arbitre, si l'attrait du gain ou d'un salaireélevé n'est plus au rendezz-vous ?

3/ Qui désignera le volume acceptable par la collectivité des postes publics mis en contrepartie de ces citoyens contraints au travail d'intérêt obligatoire ? La tentation pourrait être grande de créer de tels postes dont seuls les bénéficiaires et les collectivités publiques ne seraient, au final, que les seuls décideurs de la création, entrainant en boucle un besoin de financement plus fort risquant de " fonctionnariser" mais dans le mauvais sens du terme une grande part de la population ?

etc.

La formule a l'énorme avantage de la simplicité et d'une baisse immédiate et façiale du coût du travail. Au del? du financement réel, qui est un véritable travail d'experts, il serait intéressant d'imaginer quelles pourraient en être les déviances potentielles, car, au fond, l'Homme reste l'Homme et si c'était devenu un Ange cela se saurait...

Les difficultés de toutes les solutions de remplacement du système actuel me semblent principalement être de type "comportemental" bien plus que "financière", ne croyez-vous pas ?

PLAIDOYER POUR LE PLUS VIEUX METIER DU MONDE.

Que penser de l'avis d'experts en délocalisation qui font l'analyse que les entreprises devenues mondiales ne peuvent plus aujourd'hui, comme elles le faisaient hier encore, raisonner localement et donc tenir compte de leur "environnement local" tant au plan des hommes que des organisations collectives ( Etats, collectivités, etc.) ?

Pour être compétitive sur un marché mondial qui ne tient pas compte des conditions particulières du marché local, les entreprises mondialisées doivent raisonner seulement en termes de rentabilité de leurs allocations d'actifs. Pour cela, il faut toujurs prendre le fournisseur ( entreprises et salariés ) le "moins cher" au niveau mondial pour une activité donnée.

Dans la nouvelle "chaîne de valeur ajoutée", il ne reste pour "faire vivre" les personnes, qui pourtant restent désespérement "localisées", que l'innovation, les idées, la nouveauté...

Sauf, ? ce qu'elles ne renoncent au caractère "sédentaire" qui font leurs habitudes depuis des siècles, et ne retrouvent un goût très prononcé pour un nouveau "nomadisme"...

Pourquoi pas ? Créativité ou Nomadisme ? Nouveau dilemne.

Mais l'innovation, cela devrait alors se valoriser très cher au sein de ladite "chaîne de valeur" puisque les autres parties de ladite chaîne sont devenues presque sans valeur. De toutes les manières, cette partie dite ? "haute valeur ajoutée résiduelle" ne concernera qu'une frange très étroite de la population "locale".

Doit-on y voir un retour d'un comportement de type "africain" où celui qui sera innovant et imaginatif pourra recueillir une miette de cette fameuse "valeur ajoutée" et devra faire vivre sa famille et les autres... avec cette miette ?

Possible ! Mais ? la condition que le résultat conceptuel de cette innovation ne soit pas "bradé" ou "pillé". Mais l? nous entrerions dans le brûlant sujet de la protection des savoir-faire, des brevets, des marques, des droits-d'auteur...

Je commence ? penser, comme le propose le rédacteur du billet initial ci-dessus qui semble penser que la roue du progrès semble vouloir tourner ? l'envers, que cette forme de "mondialisation spontanée et non régulée par des impératifs économiques locaux" va petit ? petit détruire tous les "métiers" nouveaux au fur et ? mesure qu'ils apparaîtront pour remplacer les "métiers" anciens.

N'ayons pas de soucis toutefois car il restera tout de même intact, le "plus vieux métier du monde ", du moins tant qu'il n'aura pas été automatisé ou virtualisé...

Voir pour exemple, le lien :

http://management.journaldunet.com/0509/0509101ansart.shtml

Je suis étonné de constater combien est pertinente l'idée que quelque chose se passe dans le monde et dans l'économie qui ressemble à cette phrase " Et si la roue du Progrès se mettait à tourner à l'envers ? ".

De nombreux commentateurs et politiques aujourd'hui reprennent , 5 ans après, cette idée sinon cette expression...

Chers amis du Club des Vigilants,
Chers amis du Web,
Merci de vos commentaires, même et surtout s'ils sont acérés !
HPS

Bientôt en Europe :
IBM supprimerait 5 000 emplois ?

IBM devrait supprimer quelque 5000 emplois aux Etats-Unis et en transférer une partie dans sa filiale indienne. C'est ce qu'indique le Wall Street Journal qui précise que la part des salariés en dehors des Etats-Unis passerait de 65 % en 2006 à 71 % en 2009. Le quotidien précise également que Big Blue provisionnerait entre 300 et 400 M$ pour financer ces départs.

Le mouvement a été engagé déjà depuis plusieurs années, mais il semble s'accélérer ces derniers temps.
IBM se présentant comme une entreprise globale à ne pas confondre avec une entreprise multinationale.

Ces quelque 5000 emplois qui seraient supprimés aux Etats-Unis s'ajoutent à l'annonce de janvier dernier concernant la suppression de 4600 emplois. Une partie qui n'est pas connue de ces 5000 postes serait en fait transférée en Inde.

Parallèlement à cette annonce, IBM aurait proposé aux salariés résidant aux Etats-Unis de postuler pour les embauches qui seraient faite en Inde. On se souvient du scandale qu'avaient provoqué des offres similaires faites par des entreprises françaises il y a quelques mois.

Il n'est pas impossible qu'une telle mesure qui s'inscrit dans un mouvement de délocalisation vers les pays émergents retienne l'attention de la nouvelle équipe de Barack Obama car elle intervient à un moment où le rythme de destruction d'emplois n'a jamais été aussi élevé, environ 650 000 pour le mois de février.

Depuis le début de la récession en décembre 2007, l'économie américaine a perdu 4,4 millions d'emplois dont 2,6 millions sur les quatre derniers mois. Des résultats financiers plutôt bons Ce transfert s'inscrit dans une période difficile dans laquelle IBM tire plutôt bien son épingle du jeu. Sur l'exercice 2008, IBM a réalisé un chiffre d'affaires de 103,6 milliards de dollars avec un infléchissement au quatrième trimestre. La marge brute d'exploitation est en croissance
pour ma 5e année consécutive et s'est établie à 44 % (7,6 points de plus qu'en 2003). La marge bénéficiaire avant impôts a atteint 16,1 %. « Ces deux marges sont à leur niveau le plus élevé depuis dix ans » précise Sam Palmisano dans l'introduction du rapport annuel 2008 de la Compagnie.

« Nous sommes confiant pour 2009 et sommes en avance sur notre objectif de 10 à 11 dollars en bénéfice par action en 2010 ».

Ces chiffres donnent donc le sentiment qu'une telle mesure n'est pas nécessaire d'autant plus qu'elle intervient à un très mauvais moment.

Lorsqu'on les corrobore avec les prévisions d'embauches pour l'année 2009, on ne peut que constater la vitesse avec laquelle s'effectue la réorganisation de l'entreprise. Selon des chiffres publié par l'organisation Alliance@IBM qui fait partie du syndicat Communication Workers of America, IBM embaucherait près de 19 000 personnes en Inde, contre seulement 3500 aux Etats-Unis et moins de 3000 en Europe. Sachant que les chiffres en Inde correspondent principalement des embauches nettes alors qu'en Europe et aux Etats-Unis ; ce sont plutôt des remplacements partiels des départs en retraite.

D'après le dernier chiffre publié, la filiale indienne employait alors 74 000 salariés et pourrait donc atteindre les 100 000 à moyen terme, le quart des salariés d'IBM. Aux Etats-Unis, Big Blue emploie un moins de 120 000 personnes.

Supprimer le chômage : ma proposition, le REC ou Revenu d'Existence Collective

Jacques Attali et Vincent Chambain ont chiffré leur proposition et en ont conclu qu'elle ne coûterait pas plus cher à la collectivité que le coût actuel des traitements sociaux induits par le chômage. J'ai cho...

Ajouter un commentaire