Europe : une amitié de raison

090511-DrapeauEuropeen.jpgLes élections européennes vont se dérouler en juin. Pour l’instant, elles ne passionnent pas les foules. Tout se passe comme si l’Union Européenne concernait les gouvernements plutôt que les peuples.

Ce manque d’« affectio » semble relever davantage de la culture que de la politique : les Allemands et les Français ne rient pas aux mêmes blagues ; les Suédois voient l’Espagne d’un point de vue touristique ; les Anglais regardent avec suspicion les bonimenteurs du Continent. 

Et alors ! Est-il prouvé que les mariages d’amour sont plus durables que les autres ? Est-il évident que l’intérêt commun ne finit pas par créer des inclinaisons communes ? Est-on sûr que des succès, remportés ensemble, ne tissent pas de liens ? 

Le destin de l’Euro peut se révéler capital. Si les tensions de la crise viennent à bout de la monnaie commune, l’Union risque de se disloquer. Si, au contraire, l’Euro tient bon, les pays membres sortiront mieux que les autres de la crise et le vent soufflera à nouveau dans les voiles européennes. 

Dans l’immédiat, il appartient aux politiques (notamment français !) de ne pas considérer les élections européennes comme un simple sous produit des rivalités entre partis nationaux. Il ne s’agit pas de faire du prêchi-prêcha en faveur de l’Europe. Il s’agit d’évoquer les bouleversements qui affectent le monde et de montrer en quoi l’Europe peut en infléchir l’issue.

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Commentaires

Il me semble qu'il est impossible qu'une forme de solidarité ou plutôt d'esprit de synergie et de collaboration puisse apparaître de manière spontanée entre les différentes populations européennes.

L'Histoire les a toujours mises en situation de concurrence et de différence et, pour l'instant, la notion d'intérêt général européen n'est pas arrivé au niveau des consciences des citoyens-électeurs.

Pour que ce processus de prise de conscience collective puisse voir le jour, un jour, il faudrait que des conditions soient créées (par les politiques ou par les évènements ?) qui feraient que l'union des autonomies des peuples soit une condition nécessaire clairement perçue ...

Pour l'instant, les seuls vrais projets au niveau européen sont portés par des "personnes morales", par des entreprises, mais pas par des groupes de "personnes physique".

Les seuls vrais projets identifiés sont uniquement économiques et financiers. Cela est intéressant mais ce n'est ni suffisant, ni enthousiasmant pour les individus.

>b>Il faudrait un projet qui transcende les intérêts historiques et locaux mais dont tous les peuples seraient de manière évidente les "parties prenantes".

Il reste encore à identifier un tel projet mobilisateur ...

Voici quelques idées de projets qui pourraient faire naitre un "esprit de synergie" entre les diverses populations qui constituent l'Europe :

- créer une véritable organisation de défense européenne, à vocation de sécurité militaire sur le territoire de l'ancienne et de la nouvelle Europe, mais aussi civile en charge de missions d'assistance sur le sol européen voire en projection extérieure. Elle serait constituée de "conscrits" émanant des divers territoires constituant l'Europe.
Au delà de la mission sécuritaire, cette organisation obligerait les jeunes européens à "donner de leur temps et de leur énergie" pour autre chose que pour "eux mêmes" ...

- créer une véritable organisation d'enseignement secondaire et supérieur européen, au sein de laquelle naîtrait la connaissance et la reconnaissance respectives des cultures, des traditions et des langues pratiquées en Europe ...

- Idem sur des sujets qui seraient complètement "transversaux" à tous les pays et territoires constituant l'Europe.

etc. etc. etc.

Un peu d'imagination collective que diantre pour faire de l'Europe une "Cité de véritables habitants européens" et pas seulement une "Arène de simples gladiateurs européens" !

Mesdames et Messieurs les responsables politiques, pourquoi ne vous abreuvez-vous pas aux idées de ce blog vigilant ?

Bernard

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