Géopolitique

Is America on the move?

Pour qu’un pays quel qu’il soit s’engage dans une phase de réformisme profond, trois conditions, au moins, doivent être remplies : Ø                    l’imaginaire collectif ne doit pas être détourné de l’idéal réformiste par le souhait révolutionnaire de mettre à bas les institutions. Ø                    le système social doit être considéré comme amendable et aucune minorité importante de la population ne doit chercher le salut dans le tout ou rien. Ø                    la grande majorité de la population ne doit pas être systématiquement hostile au changement. Ces trois conditions

Europe-Méditerranée-Monde : sortir de l’impasse, servir de modèle

L’Union Méditerranéenne, telle que l’avait rêvée Nicolas Sarkosy, n’existera pas : les pays de l’Union Européenne non riverains s’y sont opposés. « L’Union pour la Méditerranée » que, faute de mieux, Nicolas Sarkosy lance avec solennité, risque de souffrir à la fois de gigantisme et de paralysie. Le Président de la République française, pourtant, veut du concret. Au départ, il avait fait référence à ce qu’il avait appelé la « méthode Monnet ». Il avait même explicitement cité la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier qui, en guise de première étape, avait seulement réuni six pays sur

Iran : conséquences d'une guerre, risques du statu quo

Une étude intitulée "Conséquences d'une intervention américaine en Iran. Risques du statu quo" été réalisée par un groupe de travail du Club des Vigilants, animé par Jacques Andréani . Etienne Copel, François Nicoullaud et Marc Ullmann sont membres de ce groupe et plusieurs autres personnalités, dont un économiste de renom, ont apporté leur concours. Rappelons que Jacques Andréani a été ambassadeur de France à Washington, que François Nicoullaud a été ambassadeur de France à Téhéran, que le général Etienne Copel est vice-président du Haut comité français pour la Défense civile et que Marc

Téhéran joue la montre

Les autorités iraniennes craignent que Bush orchestre un « show down » avant de partir. Pour arriver sans encombre jusqu’au deuxième mardi de novembre, elles envoient ou laissent envoyer toutes sortes de signaux : -           La Syrie a entamé un dialogue avec Israël sous l’ombrelle de la Turquie ;   -           Le Hezbollah a mis fin au blocage de la politique libanaise ;    -           Des milices chiites en Irak ont suspendu leurs opérations contre les forces gouvernementales ;   -           Ali Akbar Hashemi-Rafsanjani, un rival de Mahmoud Amadinedjad , a rendu visite au roi d’Arabie et

Petites victoires, grande tragédie

Victoire ! « En accord avec le gouvernement somalien » un commando français a capturé dans le désert somalien six des pirates qui avaient pris à l’abordage un bateau de plaisance et retenu en otage tout le personnel de bord. Victoire ! « En accord avec le gouvernement somalien » des missiles américains se sont abattus sur un point précis de la ville de Dhusamareb et ont tué un certain Moalim Aden Hashi Ayro, identifié comme le chef militaire d’Al Qaïda dans le secteur.   De ces faits d’armes, les médias occidentaux se sont faits l’écho mais la Somalie et ses huit millions de pauvres bougres

Israéliens arabes ou Arabes israéliens ?

Israéliens de droit, Palestiniens de cœur, ils sont écartelés. Les « vrais Israéliens » (ceux d’origine juive) aimeraient en faire des alliés mais sont méfiants. Plus le temps passe, plus le climat s’alourdit. En 1991, il eut, sans doute, été possible de jouer une autre carte que celle du « processus d’Oslo » . Des investissements dans les « territoires occupés » (Cisjordanie et Gaza), une autonomie plus grande conférée aux municipalités palestiniennes aurait peut-être été préférable à des négociations politiques dont Arafat tenait les clefs. Aujourd’hui, Gaza vit dans la détresse, la

Rumeurs d’avant guerre

Les signes s’accumulent d’une prochaine attaque américaine sur l’Iran. Le passage à l’acte aurait de telles conséquences que l’on préfère croire à une intox destinée à effrayer Amadinedjad et ses amis. Voici, en tout cas, quelques uns des signes observables : -           500 millions de dollars ont été officieusement budgétés pour des « opérations spéciales » en territoire iranien. Cela pourrait être le premier échelon d’une escalade programmée ;   -           La réserve stratégique de pétrole (Strategic Petroleum Reserve) a été portée à un niveau inhabituel. En temps ordinaires, les stocks ne

La guerre des Trois n’aura pas lieu

«  Quel est, aujourd’hui, le pays leader de l’Europe ? ». A cette question, les deux tiers des Américains répondent l’Angleterre et les deux tiers des Européens répondent l’Allemagne. La France vient en troisième position. Les autres sont loin derrière. Ce sondage, effectué par Harris Interactive pour le compte de l’International Herald Tribune et de France 24, n’apporte rien de surprenant mais met en relief des évidences qu’il serait stupide d’oublier :    -                       Les Anglais jouissent d’une suprématie linguistique. L’Europe ne pourra avoir une ambition mondiale qui soit

Paradoxe iranien

Les sondages réalisés en Iran valent ce qu’ils valent mais ne doivent pas être rejetés d’emblée. Supposons donc que WorldPublicOpinion.org ait de solides raisons d’affirmer que 58 % des Iraniens sont opposés à la production d’armes nucléaires parce que ce serait contraire à l’Islam alors que 23 % seulement pensent que c’est souhaitable et autorisé par la religion. Admettons et essayons d’offrir une interprétation :   -                       Une majorité d’Iraniens sont déçus par leur gouvernement. Ils n’aiment pas leur Président et craignent son agressivité. Comme ce régime se veut islamique

Devoir de prévention

Les « responsables » tant politiques qu’économiques sont peu enclins à la prévention puisqu’il est difficile de prouver que l’on a évité une crise alors que le public est, en général, reconnaissant si l’on en a résolu une. Et pourtant ! Des millions de vies humaines auraient pu être sauvées et des centaines de milliards d’euros économisés si certains conflits, évitables, avaient effectivement été évités. La toute récente création d’un Kosovo indépendant fournit une démonstration éclatante . Dans les circonstances actuelles, cette indépendance semble « juste » dans la mesure où la majeure