Congo : coupable indifférence
Si une personnalité est renversée par une voiture ou brusquement terrassée par une défaillance cardiaque c’est une « info » dont les médias s’emparent. Si cette même personnalité souffre de ce que l’on appelle pudiquement une « longue maladie », un silence durable s’installe et conduit à l’oubli. Il en va de même pour les grandes catastrophes. Un tremblement de terre à Haïti (environ 200.000 morts) éveille, à juste titre, la conscience universelle. En revanche, le lent génocide dont sont victimes des populations congolaises (environ 6 millions de morts) passe presque inaperçu. Un journaliste