Economie

Pétrole : à la recherche du juste prix

Quand le pétrole monte, l’économie des pays acheteurs souffre mais les transports, les industries et les particuliers s’engagent sur la voie des économies. Quand le pétrole baisse, la croissance retrouve quelque chance mais les bonnes habitudes se perdent. Que faut-il donc espérer ? Les tenants de l’écologie voudraient que les Etats importateurs ajustent leurs taxes sur les produits pétroliers de telle sorte que les mouvements à la baisse soient limités. Certains proposent un prix plancher correspondant à 100 $ le baril. C’est sans doute excessif mais le raisonnement a du bon.   Si l’on tient

Relocalisations en vue

La recherche d’une rentabilité accrue a amené la plupart des entreprises américaines à délocaliser la production des produits de moyenne et même haute technologie, en particulier vers la Chine. Mais, selon une très récente étude de McKinsey, le vent serait en train de tourner. En cause, la hausse des salaires, la baisse du dollar et, flambée du pétrole oblige, l’accroissement du coût des transports. Pour illustrer ce retournement, l’étude prend l’exemple d’un serveur moyen de gamme. En 2003, le fabriquer en Chine permettait une économie de 60 % sur le coût du travail. Sur une base de 100 $ d

Crise : vers une troisième phase

Les actions menées cette année par les banques centrales eussent largement suffi à maîtriser la crise   de 1929. L’effet multiplicateur des titrisations abusives a changé la donne. La première ligne de défense a été monétaire. Des liquidités ont été mises à disposition. Cela n’a pas suffi. La deuxième ligne de défense est fiscale. Le gouvernement américain rachète des mauvaises créances. Cela risque de ne pas suffire. Que restera-t-il à négocier sinon la souveraineté ? Nous ne sommes plus en 1945. Le Dollar a perdu sa puissance. L’Asie et le Moyen Orient détiennent les clés du coffre. Le

L’Empire en haillons

Google est emblématique de l’Amérique qui gagne. Nulle part ailleurs le goût d’entreprendre, le système universitaire, le capital risque ne forment un écosystème aussi favorable à l’éclosion d’entreprises innovantes. Par contraste, les vieilles structures craquellent. Transiter dans un aéroport américain est une épreuve  : on se croirait dans un pays sous-développé. Plus généralement, presque toutes les infrastructures devraient être rénovées.   La crise financière rend le problème aigu. Le budget fédéral est constamment en déficit et, compte tenu des politiques menées, le poids des dépenses

Le mistigri de la relance

Dans un monde aux frontières ouvertes, la croissance des uns favorise les exportations des autres. Cette année, les pays d’Europe subissent une panne de croissance. Les gouvernements sont donc tentés d’appliquer une politique de relance. Compte tenu des règles édictées au sein de l’Union Européenne, seuls les pays qui sont dans les clous des règles budgétaires auront droit de le faire. La France, ayant un déficit budgétaire supérieur à 3% du PNB et une dette cumulée   supérieure à 60 %, sera priée de s’abstenir. Elle devra se contenter de bénéficier de la relance des pays supposés vertueux

Rémunération des patrons : le logiciel est implacable

Il y longtemps que l’on n’a pas parlé des altitudes atteintes par les responsables du CAC 40. Que l’on se rassure, cela reviendra et l’on constatera que hors Stock options, Golden parachutes,... de nouveaux sommets seront franchis de façon inéluctable. Pourquoi ? Le phénomène est d’une grande simplicité. Un nouveau patron est nommé à la tête d’un grand groupe.   Le Comité des rémunérations (ou des mandataires) s’adresse à un cabinet de Conseil (il y en a cinq   ou six dans ce domaine) qui comme des confrères tiennent à jour la grille des salaires des responsables du CAC 40. Le nouveau patron

France frileuse

De nombreuses entreprises françaises ont adhéré au concept de l’Intelligence Economique mais la plupart d’entre elles privilégient l’aspect sécuritaire de cette discipline au détriment de son aspect offensif. Il est, certes, important de protéger ses actifs, et plus particulièrement son patrimoine de connaissances et de compétences mais il est tout aussi important (et peut-être plus) d’accroître ses capacités concurrentielles afin de gagner des parts de marché au niveau mondial.    Les spécialistes en I.E savent comment des entreprises américaines et asiatiques se servent de l’outil pour

"Mismanagement" à la française

«  Dès mon jour d’embauche, j’aurais dû me méfier. Dans le hall, un énorme tableau avec un non moins gigantesque sourire. Devant, trois hôtesses d’accueil qui faisaient la gueule. Un premier signe. S’ensuit le traditionnel parcours du nouvel embauché. Jusqu’à la remise du badge qui ouvre les portes et la cantine. Et là, deuxième choc : inscrit dessus les trois commandements de la filiale française de cette grande entreprise américaine : Tu n’es pas arrogant ; tu n’es pas le nombril du monde ; tu dois sourire en permanence. Un autre signe.   Premier client. Rendez-vous à 10h. J’arrive un quart

Nouveau capitalisme

La plupart des grandes entreprises américaines et européennes souffrent de « court termisme ». Des actionnaires volatiles, en quête de profit rapide, répugnent à approuver des stratégies susceptibles d’être juteuses dans l’avenir mais coûteuses dans l’immédiat. Les entreprises à dominante familiale résistent mieux à la pression et leurs résultats sur la durée s’avèrent, en général, meilleurs. En Occident, les grandes entreprises familiales sont relativement peu nombreuses. Il n’en va pas de même au Moyen Orient ni, surtout, en Asie où les fondateurs d’entreprises rêvent de créer un empire

La goutte de pétrole qui ...

«  La guerre, disait Mussolini , est l’examen de passage des nations ». L’Italie fasciste et l’Allemagne nazie ont été recalées. Deux tiers de siècle plus tard,   d’autres défis surgissent. La cohésion sociale de nombreuses nations est mise à l’épreuve. De nouveaux « examens » obscurcissent l’horizon.   La croissance a masqué les difficultés . C’est une potion magique qui permet de donner aux uns sans prendre aux autres. Maintenant qu’elle ralentit, des tensions peuvent surgir. La crise des subprimes, née en Amérique, a brisé l’élan. La vertigineuse montée des cours du pétrole réduit le