Economie

Le défi allemand

« Le défi américain » écrit par Jean-Jacques Servan-Schreiber a été, en 1967, un immense best seller. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il reposait partiellement sur une idée fausse. Selon J.-J. S.-S., les Etats-Unis, grâce à leurs investissements à l’étranger, étaient en passe de conquérir le monde. Il négligeait le fait que cette conquête avait son envers. Les entreprises américaines créaient des emplois ailleurs que dans leur pays d’origine où des pans entiers de l’industrie tendaient à disparaître. A l’époque, la Grande Bretagne suivait la mode américaine tandis que la France avait l’insigne

La valeur de l'euro

Peu importe si l'euro monte ou baisse vis-à-vis du dollar, il y a toujours ceux qui y voient un inconvénient.   Euro faible - signe d'une Europe impuissante.   Euro fort - perte de compétitivité des industries européennes.   Dans le contexte de la crise financière actuelle,   le moment est venu de prendre un peu de distance et enfin de saluer la monnaie unique si peu aimée.   Car sans l'euro, le monde ferait face non seulement à une crise bancaire, mais au chaos monétaire à l'échelle continentale.   Il suffit de regarder la situation en Hongrie pour se convaincre de l'utilité de l'euro.   Le

Un monde différent pourrait s’ouvrir à nous

La crise est beaucoup plus que financière. De puissantes dynamiques de changement que le Club des Vigilants a repérées de longue date en constituent le soubassement. L’impératif de régler rapidement la crise financière et de tenter de limiter son impact économique va donner à ces dynamiques l’occasion de peser sur le cours des choses. Le modèle actuellement dominant du capitalisme hyper-financier, centré sur le court terme et la recherche d’immenses profits pour les actionnaires, pourrait basculer vers des formes radicalement différentes. De nouveaux modes de gouvernance de la société, de l

Racket numérique

Les risques informatiques sont multiformes. La délinquance sur Internet est un aspect dont on parle relativement peu. Pourtant, certaines organisations mafieuses ont, depuis peu, décidé d’appliquer à la toile une des bonnes vieilles ficelles qui leur rapportent tant dans la "vraie" vie : le racket. De nombreux sites Internet ont une grande faiblesse : l’incapacité à répondre à une forte affluence. Pour faire face à ces situations, des sites miroirs permettant de traiter, exclusivement, les informations "statiques" sont répartis sur la toile. Mais lors d’un achat en ligne par exemple, la

Mieux comprendre pour mieux agir

Face à la crise actuelle, le moment est venu d’un examen de conscience. Nous devons mesurer notre « vigilance », voir si nous pouvons nous flatter de quelques bons jugements et surtout réfléchir à comment corriger certaines insuffisances. Notre approche, systématiquement pluridisciplinaire, a, au total, été positive. Elle nous a évité les ornières où s’embourbent souvent les spécialistes de tel ou tel domaine et les gens issus de tel ou tel milieu. Les intervenants à nos petits déjeuners ont apporté chacun un éclairage spécifique et nos groupes de travail ont examiné les choses dans leur

De Kerviel à Lehman Brothers…

La présente crise financière a son origine immédiate aux Etats-Unis, plus spécifiquement dans le scandale des « subprimes ».   Au mépris de toute règle morale et éthique, des établissements financiers avaient prêté des sommes faramineuses à des acquéreurs immobiliers qui devaient se révéler insolvables au moindre retournement de conjoncture. Que ces organismes subissent les conséquences de leur esprit de lucre ne saurait provoquer nos larmes ; il n’en n’est pas de même pour les malheureuses victimes qui se retrouvent à la rue.   Comment ce problème strictement américain est-il devenu une crise

Eviter le café de commerce

Il est urgentissime que plusieurs de ceux de nos hommes politiques écoutés, parce que généralement raisonnables, Woerth, Bertrand, Darcos entre autres, s'expriment, même si c'est en dehors de leur champ de compétences, pour marteler et expliquer aux français que l'on ne va pas leur prendre 360 milliards d'euros dans la poche en augmentant les impôts ou, d'une manière énorme, la dette, déjà bien importante. J’entends, un peu, et peux surtout imaginer le Français moyen au café du commerce vitupérant nos dirigeants pour les mesures prises ou annoncées (privatisation des bénéfices et

Leçon de crise

La crise semble connaître un répit. Pour combien de temps ? Nul ne peut le dire mais une première leçon peut, d’ores et déjà, être tirée : les USA n’ont plus les moyens de leurs ambitions. Ils s’efforcent donc de faire supporter les coûts de leur stratégie, souvent fort contestable, en utilisant les privilèges exorbitants du dollar, qui constituent  un paramètre très fort de leur domination et qui leur permet de jouer y compris d’une relation ambigüe avec la Chine. Nous sommes donc bien dans une queue de comète où ce pays, s’appuyant sur des outils hérités des circonstances passées, notamment

Tout va se jouer en quelques mots

La journée d’aujourd’hui est décisive. Si la peur ne se transforme pas en espoir, les dégringolades boursières vont s’accélérer, les économies s’effondreront et la paix mondiale finira par être menacée. Tel sera le cas si les mesures que les gouvernements européens annonceront dès cet après-midi sont interprétées comme des cadeaux faits aux banques avec l’argent des contribuables.   Gordon Brown, le Premier Ministre britannique, a montré le chemin : l’Etat ne rachète plus des créances pourries, il entre au capital des banques : c’est un investissement et non plus une dépense.   Encore faut-il

Une crise singulière

La crise à laquelle nous assistons, impuissants ne ressemble pas à celle de 1929.En effet, conséquence d'une absence quasi totale de réglementation, d'une abondance d'argent à bon marché et du laxisme pharamineux de beaucoup d institutions américaines, qui ne se sont pas privés de se défausser partiellement sur des institutions hors des Etats Unis, l'on assiste à un double phénomène : 1) Perte importante et réelle de substance par les organismes prêteurs ; 2) Le point 1 entraîne mécaniquement une perte de confiance des autres banques et  des instituts financiers entre eux qui se traduit par