
Pour illustrer ce retournement, l’étude prend l’exemple d’un serveur moyen de gamme. En 2003, le fabriquer en Chine permettait une économie de 60 % sur le coût du travail. Sur une base de 100 $ d’économie en coûts salariaux, et en soustrayant 36 $ de coûts divers (conditionnement, transport, retour de produits défectueux...), le gain net pour l’entreprise était de 64 $.
Or, entre 2003 et 2008, souligne l’étude, l’augmentation annuelle moyenne des salaires a été de 19 % en Chine contre 3 % aux Etats-Unis. Conséquence : les gains sur les salaires, 45 $, ont chuté de plus de la moitié. Dans le même temps les autres coûts, 61 $, ont presque doublé. Le fret, à lui seul, est passé de 7 à 28 $. L’avantage comparatif de la Chine a disparu. Il est même négatif : - 16 $.
La hausse des salaires et du transport, malgré le repli actuel du prix du pétrole, constituent des tendances lourdes. Ce qui constitue une bonne nouvelle pour les Etats-Unis. La relocalisation de tout ou partie de la production peut donc commencer.
Commentaires
he oui, c'est l'éternelle remise en cause des prix de revient qui permet la concurrence - l'oublier, c'est se faire dépasser à l'échéance
jacques
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