Economie

Gaz de schiste : pourquoi il faut le laisser là où il est !

Il y a de très gros intérêts financiers derrière l’exploitation du gaz de schiste. Et beaucoup de « grandes plumes » prennent cette plume pour stigmatiser la prudence absurde que représenterait le refus politique d’exploiter le gaz de schiste français. Jusqu’à André Comte-Sponville dans le dernier numéro de Challenges qui affirme n’y connaitre rien, mais évoque le risque « suicidaire » du refus de toute innovation et le danger « d’obscurantisme » qui nous guette. Je n’y connais rien non plus, mais voudrais, de façon un peu provocatrice peut-être, rappeler deux choses simples. - Nous parlons

La résilience sociale

Nous vivons la crise économique la plus sévère de l’après-guerre. Les plans sociaux se multiplient, le chômage est à la hausse, celui des jeunes atteint des niveaux très élevés et la croissance est en berne. Dans ce contexte, quels peuvent être les enjeux et les risques sociaux que notre pays encourt à très court terme ou dans les prochains mois ou prochaines années ? Pour essayer d’y voir clair, il nous faudra tout d’abord examiner les facteurs qui jouent un rôle important dans la vie sociale et les risques sociaux. Le premier, de toute évidence, c’est naturellement l’économie. On sait que

Allemagne/Chine : de la compréhension à l’alliance

L’Allemagne est à l’Europe ce que la Chine est à l’Asie : « l’Empire du Milieu ». Des stratégies comparables découlent de cet état de fait. Il s’agit d’abord, pour l’une comme pour l’autre, de maintenir et de conforter la p répondérance sur les pays les plus proches. De même que la Chine veille jalousement sur le Sud Est asiatique, l’Allemagne entend rester le pivot de l’Union Européenne. Cela lui est d’autant plus indispensable que, depuis la chute de l’Union Soviétique, L’U.E regroupe la quasi-totalité de l’Europe de l’Ouest, de l’Europe Centrale et de l’Europe Orientale. Il s’agit ensuite

Euro : la BCE met les gouvernements au défi

En novembre 2011, alors que Mario Draghi venait de remplacer Jean-Claude Trichet, Vigilances écrivait : « Comme il faudrait une gouvernance européenne et que, pour l’instant, il n’y en a pas, c’est la Banque Centrale qui, pour une période encore indéfinie, devra agir ... Tel Atlas qui portait le monde sur ses épaules, Mario Draghi devra porter l’Europe. Rarement responsabilité si grande aura pesé sur un homme si seul ». Dix mois plus tard, l’éminent ancien élève des Jésuites italiens est parvenu à concilier l’étroitesse des statuts de la BCE avec la volonté de faire survivre la monnaie unique

Algérie : après le pétrole et le gaz, le déluge

Un nouveau chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal, est enfin nommé quatre mois après les législatives du 10 mai qui ont vu le FLN rafler la mise dans une élection où le premier parti est, avec 48 %, celui de l’abstention. Est-ce le signe d’un nouveau départ pour son 3ème mandat ou la confirmation du mandat de trop pour Boutef comme le nomment les Algériens, maître incontesté de la politique gouvernementale ? Regrettera-t-il l’amendement constitutionnel de 2008 lui permettant de briguer ce 3ème mandat ? Que pensent les Algériens, cinquante ans après l’indépendance, de la situation de leur pays

Pour une « échelle mobile » politiquement incorrecte

Pendant les « trente glorieuses », notre CGT nationale avait inventé « l’échelle mobile des salaires ». L’inflation à cette époque caracolait autour de 10% l’an, les épargnants qui voyaient leur capital fondre se consolaient avec des taux d’emprunt élevés. Les économistes européens responsables ont fini par classer l’inflation dans les maux intrinsèques, les banques centrales ont reçu des consignes strictes, et un jour les gouvernements européens ont mis un terme à l’échelle mobile des salaires, la France la dernière. Cette échelle mobile avait pourtant dans son principe du bon, sauf qu’il

Euro : qui se souvient des « montants compensatoires » ?

La Politique Agricole Commune existait avant l’Euro. Les prix des principales denrées devaient être les mêmes alors que les monnaies fluctuaient. Pour concilier l’inconciliable, d’ingénieux technocrates ont inventé les « montants compensatoires ». Cela compliquait les transactions mais les principes étaient saufs. Aujourd’hui, la crise de l’Euro pose le problème à l’envers : la monnaie se doit d’être unique mais, pour pouvoir exporter plus facilement, certains pays aimeraient être autorisés à jouer sur les prix. A première vue, cela semble impossible mais l’ingéniosité technocratique

Un coup d’arrêt à la globalisation ?

Un article très intéressant dans le dernier numéro du Time américain (20 août 2012), d’autant qu’il éclaire deux des thèmes de réflexion que le Club vient de lancer : celui de l'avenir de l'industrie en France, et celui des errements de la finance. Time annonce en effet l’arrêt de la globalisation, dans un nouveau monde économique fondé sur cinq règles. - Règle numéro 1 : les banquiers locaux sont les meilleurs. Le recentrage des banques est en route et il était nécessaire. Time cite un chiffre frappant : la finance ne représentait que 11% des profits des entreprises américaines en 1975, mais

Banques : vous avez dit suspect ?

Dans l’époque un peu chaotique que nous traversons, tous les signaux faibles sont sans doute à écouter ! Que penser de celui-ci extrait de la Lettre financière de Simone Wapler ? La banque espagnole Bankia es t jugée non systémique. En jargon, « systémique » signifie que sa faillite n’entraînera pas d’autres faillites. Nous ne demandons qu’à croire nos banquiers européens et leurs belles paroles sur l’état de leurs établissements respectifs, mais il faudrait qu’on nous explique : Pourquoi les taux courts sur les emprunts d’État sont-ils négatifs ? Ce qui signifie que les zinzins (investisseurs

L’évènement le plus important de l’été

Quel est pour vous l’évènement le plus important de l’été ? Faute d’évolution décisive de la crise européenne et du drame syrien, c’est à mon avis l’entrée de la Russie à l’ OMC (Organisation Mondiale du Commerce), devenue effective le 22 août. D’apparence horriblement technique, sous commenté par les politiques, sous couvert par les média, c’est le tournant le plus porteur d’avenir. Après des années de négociations, c’est sans doute le pari le plus important que Vladimir Poutine ait jamais fait. Oublions les « détails », rythme de baisse des droits d’importation et autre périodes de