Bonne nouvelle sur le front du sida

Après avoir contracté le sida en 1995, un Américain de San Francisco, développa, à partir de 2007, une leucémie (cancer du sang). Pour éviter les effets secondaires d’une chimiothérapie anticancéreuse sur un organisme d’ores et déjà affaibli par le VIH, les médecins ont privilégié la transplantation de cellules souches compatibles avec celles du malade afin d’éviter le rejet. Et cela a marché !

En 2008, les médecins le déclarent guéri de sa leucémie. Mais une autre surprise les attendait : le patient ne présentait plus aucun marqueur du virus du sida. Autrement dit, il était guéri. Au premier trimestre 2012, soit plus de trois ans plus tard, il n’y a toujours aucun signe du virus HIV dans son sang.

C’est le premier cas de guérison complète reconnu à ce jour. Des expériences sont en cours sur d’autres malades. En cas de guérison, la transplantation de cellules souches, à condition de trouver des donneurs sains compatibles, constituerait une nouvelle piste dans la lutte contre le sida.

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Commentaires

Il s'agit de la stratégie proposée pour la cause des cellules IPS à partir de cellules différentes que nous allons réparer le défaut génétique, puis.

Merci, cher Professeur Weill, pour ces précisions. Juste deux petites questions :
1/ Existe-t-il un test simple pour détecter les personnes qui présentent cette mutation ?

2/ Peut-on envisager, à la manière de la banque de sperme par exemple, la création d'une banque de cellules souches de donneurs ayant cette mutation ?

Par avance merci.
Bien cordialement

Oui on peut détecter cela facilement par un test de biologie moléculaire fait en routine (PCR)

Faire une banque de cellules souches ayant cette mutation pourquoi pas mais il faudra en plus qu'elle représente tous les allèles du HLA pour que la greffe soit compatible donc pas simple à collecter étant donné la rareté de cette mutation.

Par contre on pourrait envisager de muter ce gène sur des cellules souches en gardant leur propriété souche. A nouveau cela demande du travail en amont pour voir si c'est faisable. C'est la stratégie envisagée pour les IPS, les cellules souche induites à partir de cellules différenciées sur lesquelles on va corriger le défaut génétique puis les re-différencier dans le tissu malade et les injecter au malade.

Cela a été fait chez la souris et c'est un des grands espoirs de la thérapie cellulaire du futur chez l'homme.

Chere Meriem,

Une précision sur votre commentaire sur le malade HIV transplanté et gueri. Les cellules du donneur utilisées pour la greffe de moelle sont HIV résistantes car présentant une mutation sur les deux allèles du CCR5, un des deux récepteurs nécessaire à l'entrée du HIV.

L'idée, très astucieuse, a été d'utiliser un donneur résistant ayant cette mutation. L'histoire des prostituées thailandaises et africaines exposées et résistantes s'expliquerait également par la présence dans la population de gens ayant cette mutation (environ 1%.

En somme par la sélection darwinienne si on laissait l'épidemie se propager survivrait uniquement ces mutants.

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