Politique

Lobbies financiers : nouveau terrain de chasse

Garder les profits et socialiser les pertes, c’est le rêve de tout financier. Comme les Etats ont déjà donné, qu’ils n’ont plus de sous et qu’ils veulent en priorité rembourser leurs dettes, les lobbyistes doivent avancer masqués. Il n’est plus question, selon eux, de demander aux Etats de boucher des trous (consécutifs à des erreurs de jugement imputables aux professionnels) mais de parer à l’imprévu (que des professionnels, même avisés, ne sont pas censés prendre en compte). In fine, le contribuable payera ! Mais « qu’en termes galants, ces choses là sont dites ».

Irak : délabrement et rente pétrolière

Rien ne marche mais l’argent circule. Si l’on se promène à Bagdad, les rues sont toujours aussi sales, les façades aussi délabrées mais l’on voit par-ci, par-là, quelques belles demeures entrain d’être restaurées et quelques commerces entrain de s’ouvrir. En dépit de la pagaille, deux millions de barils/jour sortent du sol. Cela représente beaucoup d’argent et l’essentiel, près de 80 % de la manne, est absorbé par le fonctionnement de l’Etat. Des millions de fonctionnaires en vivent. Des « bien placés » s’enrichissent. Les investissements en cours de réalisation par des compagnies pétrolières

Retraites et illusions

En mythologie française, la retraite par répartition est « de gauche », la retraite par capitalisation « de droite ». En pratique, le jugement devrait varier à mesure que les gagnants et les perdants ne sont plus les mêmes. Quand il y a beaucoup plus d’actifs que de retraités, la répartition ne fait que des heureux : les actifs payent peu ; les retraités reçoivent beaucoup. Si le système n’est pas modifié quand la démographie change, il devient progressivement insupportable pour les actifs. C’est ce qui s’est passé en France au fil des ans. Le projet de réforme actuel ne fait qu’atténuer le

La réforme des retraites vue du ciel

Pendant que les experts se battent sur l’âge de départ à la retraite ou les critères de pénibilité, essayons de prendre trois photos instantanées de trois générations qui sont ou seront concernées par la réforme du régime de retraite. Ceux qui prennent actuellement leur retraite ont, pour moitié, travaillé avant 17 ans. Autrement dit, sauf accident de parcours professionnel, beaucoup ont cotisé 43 ans avant de prendre leur retraite à 60 ans. La génération d’après, ceux qui ont la quarantaine aujourd’hui, ont, pour les 2/3, commencé leur vie professionnelle avant 20 ans (seule 30% d’entre eux

France, qu'as-tu fait du 4 août ?

Alors que nous approchons de la date anniversaire d'un événement fondamental de la Révolution française, les événements récents (jets privés, appartements de fonction, cigares payés par le contribuable, rémunérations indécentes etc.) conduisent à se poser quelques questions sur ... l'impact réel de la mythique Nuit du 4 août 1789 à l'issue de laquelle fut décidée, dans un rare et superbe élan de fraternité, l'abolition des privilèges. L'Assemblée Nationale adopta dans la foulée, le 11 août, le Décret relatif à l'abolition des privilèges dont il est particulièrement judicieux de lire l'article

L'excès de politique fausse le jugement

Nicolas Sarkozy est un expert en politique, c'est le moins que l'on puisse dire. Orfèvre en cet art, il est enclin à en magnifier l'importance. Ainsi a-t-il vu, derrière la publicité donnée à des scandales (réels ou présumés), la main des partis d’opposition soucieux de torpiller la réforme des retraites. Ainsi, s’est-il arc-bouté sur le calendrier sans se rendre compte que l’opposition ne faisait que surfer sur la vague d’un mécontentement général qui allait au-delà du problème des retraites. Conclusion : un manque de socioperception le contraint à infléchir, dans la hâte et l’impréparation

Sortie de crise ?

« Les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite, l'arrogance de l'administration doit être combattue et contrôlée et... l'aide aux pays étrangers doit être diminuée, de peur que notre pays ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l'aide publique.» L’auteur de ces lignes ? Cicéron - 55 avant Jésus Christ !!! Moralité : la crise dure depuis 2065 ANS ! Ce qui est rassurant. Car statistiquement elle devrait cesser prochainement !!!

Cumulez les mandats mais pas les indemnités

La classe politique française, à tous les échelons électifs, a trois caractéristiques principales : elle est, en grande partie, mâle, blanche et "vieillissante". Exit les femmes malgré la loi sur la parité, les jeunes, sans parler des personnes d’origine non européenne. Dans un pays où les fins de mois pour des millions de personnes se jouent, selon Jean-Paul Delevoye, Médiateur de la République, à 50 euros, les élus apparaissent, de plus en plus, comme des professionnels de la politique, des cumulards à leur profit, sans prise réelle avec la société telle qu’elle est. Aller vers le non cumul

Lueur d’espoir pour Obama

Lorsque la discorde s’installe entre vos deux principaux ennemis, la manœuvre devient possible. Pour Obama, c’est une chance toute neuve, pas facile à saisir, difficile à garder. Au début de cette année et jusqu’à la mi-avril, la plupart des financiers considéraient Obama comme leur pire adversaire. Hostiles à toute régulation, ils étaient prêts à faire alliance avec l’extrême droite du Parti Républicain bien que les fans des « Tea parties » détestent les banquiers autant qu’ils détestent Obama. Ces « petits » ont du mal à trouver du travail, à rembourser leurs crédits, à financer les études

Nécessaires redéploiements

Il y a moins d’élèves aujourd’hui dans les écoles primaires et secondaires d’Europe qu’il y a cinquante ans. Paradoxalement, il y a davantage d’instituteurs et de professeurs. Les ministres des finances s’étonnent ou font semblant. Ils omettent de rappeler que les élèves ont changé et que, dans certains quartiers réputés difficiles, l’encadrement pédagogique s’avère insuffisant. Pour obtenir des résultats, le rattrapage au compte-goutte ne suffit pas. Dans de nombreux cas (hélas !), il faudrait carrément doubler les effectifs. Budgétairement, c’est inconcevable si la définition des postes et