Politique

Scission des banques : le débat censuré

Le candidat François Hollande promettait un grand débat national sur la séparation des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Sept mois après, le Président Hollande semble rétropédaler. En lieu et place du « grand débat national » annoncé, on assiste à une « consultation de place ». Jérôme Cazes, partisan déclaré de la scission des banques, explique dans « Libre propos » sur Canal Xerfi, les raisons de ce recul alors même que le débat se poursuit notamment en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Voir la vidéo (6’57) Lire les autres chroniques de Jérôme Cazes

Four more years. So what?

"Four more years". Tel est le déjà célébrissime tweet envoyé par Barack Obama pour annoncer sa victoire. Immédiatement relayé par tous les médias du monde.Car ils se sont tous (et singulièrement les nôtres) mobilisés pour nous faire vivre (parfois jusqu'à la nausée - n'avons-nous pas déjà vécu notre propre campagne présidentielle il y a peu ?) la préparation puis l'évènement planétaire que représente l'élection du 45ème Président des Etats-Unis d'Amérique. Barack Obama est donc réélu. Les foules, éplorées ici, enthousiastes là, ont manifesté. Pas le même engouement (on parlait alors d'Obamania

La menace militaire chinoise : Comment Pékin se battrait-elle demain ?

Comme rappelé dans une récente alerte, c’est probablement en Asie que se trouvent les principales menaces d’un conflit militaire majeur, et la Chine est un bon candidat dans le rôle d’allumeur de mèche. D’où l’intérêt d’un article de Brahma Chellaney, auteur de différents livres sur l'Asie, dans le dernier numéro de Time. Il nous rappelle une guerre oubliée, il y a tout juste 50 ans : pendant 32 jours, la Chine avait envahi l'Inde. Brahma Chellaney voit dans ce conflit l'application de cinq principes que, selon lui, la Chine utilisera à nouveau dans le futur : - la surprise, pour commencer la

L’opposition mérite vigilance

Nous avons l’habitude de prêter une attention amusée aux affrontements d’ambition des politiques, sans y accorder en réalité beaucoup d’importance, surtout s’ils sont dans l’opposition. Ce qui se joue autour de l’élection du prochain président de l’UMP et du rapport de force entre les différents « mouvements » internes au parti est pourtant très sérieux et peut marquer un tournant pour la France, notamment si Jean-François Copé l’emporte sur François Fillon le 18 novembre. En effet, à coup de formules et de petites phrases (le racisme anti-blancs, la droite décomplexée) l’actuel secrétaire

Elections américaines : dernières tendances avant le scrutin

C’est la dernière ligne droite pour Barack Obama et Mitt Romney. Le nombre de « Swing States » est élevé et les sondages très serrés. Un scénario semblable à l’année 2000 qui opposa Bush et Al Gore n’est pas à écarter. Avec son lot de contestation et de recomptage de voix. A mon arrivée fin août aux Etats-Unis, au moment des conventions républicaine et démocrate, Barack Obama était donné largement vainqueur de l’élection présidentielle américaine. Depuis les choses ont évolué au point que personne n’ose plus pronostiquer un quelconque résultat. Après la convention démocrate de début septembre

La BPI, les régions et le pot de confiture

Que la Banque Publique d’Investissement soit créée a relativement peu d’importance, sinon pour satisfaire une promesse de campagne du Président. Elle regroupe des institutions, Oséo et FSI essentiellement, qui ont plutôt fait la preuve de leur utilité en fonctionnant seules. En revanche, il y aurait de quoi s’inquiéter si cela donnait l’occasion aux régions d’obtenir le pouvoir de distribution des fonds qu’elles revendiquent. Rappelons qu’une sérieuse partie de l’endettement et des sinistres bancaires de l’Espagne vient de l’accès trop facile qu’ont eu des régions trop autonomes à ce pot de

Quelques menus espoirs sur la méthode Hollande

Nous guettons souvent les « signaux faibles ». Essayons de traquer aussi les faibles espoirs. L’heure étant à l’impopularité pour le Président et le consensus étant largement défavorable à l’action du gouvernement, risquons-nous, ne serait-ce que par hygiène intellectuelle, à vérifier s’il n’y aurait pas un peu d’espoir quelque part. L’accord sur les honoraires des médecins de secteur II annoncé mardi 23 octobre est un événement porteur de nouveauté et d’espoir. Certes il demande une analyse détaillée et il est encore à la merci de problèmes de ratification. S’il va au bout, ce sera pour ce

Complicités arabes

L'Arabie Saoudite est réputée rétrograde, le Qatar est réputé moderniste mais peut-être y a-t-il répartition des rôles et volonté semblable. Si tel était le cas, Frères Musulmans (chouchous des Qataris) et Salafistes (chouchous des Saoudiens) ne pourraient pas s'opposer durablement. Ces héritiers islamistes des printemps arabes finiraient par s'entendre et l'Europe subirait une pression hostile. Vrai ? Faux ? Probable ? Improbable ? Tous les indices méritent d'être assemblés. Le débat doit être largement ouvert. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Prix Nobel de la paix : les citoyens oubliés

Après moult tergiversations, l' Union européenne a finalement réglé la question très symbolique de sa représentation le 10 décembre, à Oslo, lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix. Les présidents du Conseil, de la Commission et du Parlement se rendront donc de concert en Norvège. Un choix sans aucune imagination. Alors que l’Europe s’enlise dans une crise sans précédent depuis la fin de la dernière guerre et que l’on assiste, partout, à la montée d’un puissant sentiment anti-Europe, un autre choix était possible. Un choix qui aurait revêtu une symbolique autrement plus forte

Malentendus français

Dire du bien des entreprises et du mal des patrons est un exercice périlleux. François Hollande et son gouvernement en font chaque jour l'expérience. Arnaud Montebourg a parlé, il y a déjà longtemps, de « patrons voyous ». Cela colle à sa réputation et, encore aujourd'hui, entretient la méfiance, l'attentisme, la peur d'investir, la peur d'embaucher. De même, pour la tranche d'impôts à 75% annoncée par François Hollande pendant la campagne puis aménagée. Quelques amendements à la Loi de Finance ne feront pas facilement oublier le manque de subtilité qui a marqué l'élaboration de la fiscalité