Etats-Unis

L'avenir de l'accord avec l'Iran dépend autant des Européens que de Trump

Donald Trump avait déclaré pendant la campagne électorale qu’il "reverrait" l’accord du 14 juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien. Depuis, le président-élu est revenu en partie sur quelques-unes de ses promesses. Selon notre ami François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, dont nous publions ici l'article paru sur le site boulevard-exterieur.com, dédié aux questions internationales, les Etats-Unis pourraient se retirer sans difficultés juridiques de l’accord avec l’Iran mais leur départ ne condamnerait pas le texte qui a été approuvé par le Conseil de sécurité des

Trumper le peuple

Stupeur et inquiétude envahissent la planète après l'élection surprise de Donald Trump. Les analystes se mettent au travail pour tenter d'expliquer pourquoi c'est arrivé. Les politiques réfléchissent à comment il va falloir gérer Trump Président. Notons d'abord que Hillary a obtenu plus de voix que Donald, avec encore 45 % d'abstentions. Ensuite, les républicains ne disposent désormais que d'un voix de majorité à la chambre des représentants. Quand on se rappelle que de nombreux élus républicains ont désavoué Trump pendant la campagne, on peut pronostiquer quelques embardées dans le système

Nuages sur l'accord nucléaire avec l'Iran

L’accord nucléaire du 14 juillet entre l’Iran et le groupe de puissances dit P5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie, plus l’Allemagne) a été à juste titre salué comme un succès historique, fruit de plus de dix ans d’efforts diplomatiques. Mais ce sommet atteint, restent encore tous les périls de la descente, c’est-à-dire d’une mise en œuvre qui va durer de dix à quinze ans. Le pari de l’accord, c’est qu’au bout de ce temps, la confiance ayant été retrouvée quant aux pratiques et intentions nucléaires de l’Iran, celui-ci pourra être accueilli dans la communauté

Le Canada prêt à prendre un autre chemin ?

Les élections législatives qui viennent de se dérouler au Canada ont consacré la nette (et presque inattendue) victoire du libéral Justin Trudeau. Certes, la presse l’a évoquée, mais le grand public ne s’y est pas vraiment intéressé. Le Canada, c’est loin, et plus « vendeur » lorsqu’un bateau y fait naufrage. Pourtant cette victoire est intéressante à plus d’un titre. En effet, voici un grand pays développé (n’oublions pas que l’économie canadienne est la 10 ème du monde), qui s’écarte de la doxa monétariste (dite « libérale ») en vogue en Europe depuis la crise financière de 2008. Le

Pour Jacques Andréani

J’ai connu Jacques Andréani avec le groupe de travail du club sur les Etats-Unis. Ce furent deux années de travail convivial et stimulant, agrémenté par un humour parfois corrosif qui était une facette de sa lucidité. Notre travail a bénéficié de sa profonde sympathie pour la culture américaine et de sa connaissance de l’administration. Il a parfaitement décrit le caractère expansif de la politique des Etats-Unis et « le jeu combiné des facteurs de puissance » qui ont conduit à une interdépendance croissante avec le reste du monde pourtant contraire à leur vocation initiale. Il s’interrogeait

Jacques Andréani nous a quittés

Le Club des Vigilants a la tristesse d’apprendre le décès de Jacques Andréani, Ambassadeur de France, membre du Conseil d’Administration du Club des Vigilants. Jacques a succombé à une attaque samedi 25 juillet pendant ses vacances au bord de la mer en famille, à Pornic. Les funérailles seront organisées ce vendredi 31 juillet 2015 à 10.30 à l'Eglise de Saint Germain des Prés, à Paris. Jacques, qui avait été ambassadeur à Washington, notamment, avait présidé les travaux d’une des importantes commissions des Vigilants sur les Etats-Unis et leur rapports avec le reste du Monde, notamment l

Vieille Europe

Les uns après les autres, les pays d’Amérique Latine votent à gauche. Les uns après les autres, les pays d’Europe votent à droite. C’est peut-être avant tout une question de démographie : les jeunes vivent le changement comme un espoir ; les vieux craignent de perdre au changement. Comment vont donc voter les Américains du Nord ? Sont-ils, en majorité, encore jeunes ou sont-ils déjà vieux ?

Des fonds de pension conquérants

En ce début du mois de Juillet, quelques entrefilets dans la presse canadienne sur un événement qui, ici, ne surprend pas outre mesure. Il s’agit de la prise de contrôle amicale de l’opérateur historique des télécoms BELL pour un montant de l’ordre de 52 milliards de $c. Les acquéreurs ont pour chef de file et leader de l’opération la Caisse de retraite des professeurs de l’Ontario. Quand on entend sur les ondes françaises les hommes politiques de tout bord délirer sentencieusement sur les possibles vertus de fonds de pension à la française, comme on dit en québécois à Venise, on se gondole

Canada : éloge de la lenteur

Le Parti Québécois, partisan de l’indépendance de la « Belle Province », est né en 1970. Il aura fallu 37 ans, une génération, pour que la revendication achève de se dissoudre par la vertu du compromis. Aux élections du 26 mars, le PQ a essuyé la plus lourde défaite de son histoire en ne récoltant que 36 sièges sur les 125 que compte l’Assemblée nationale. Le terme « nationale » n’est d’ailleurs pas anodin car le Québec, à défaut d’être « souverain », est maintenant reconnu en tant que « nation » par le gouvernement fédéral. En fait, il s’agit d’une autonomie au sens large et cette autonomie

D'une harmonisation à l'autre

Lors du sommet entre l'Union européenne et les Etats-Unis le 30 avril à Washington, les deux partenaires ont l'intention de signer un accord visant à harmoniser leurs réglementations dans des domaines tels que les marchés boursiers, la construction des automobiles, ou bien la propriété intellectuelle. La Chancelière allemande Angela Merkel, président en rotation de l'UE, est la force motrice derrière cette idée, dont le but est de renforcer les liens transatlantiques qui - malgré un certain adoucissement depuis le second mandat Bush - restent perturbés. L'initiative est à saluer, mais elle