Economie

Ce seront encore les jeunes qui vont trinquer

Le chômage est fortement reparti à la hausse dans le monde entier et notamment en France. Les perspectives 2009 en la matière sont sombres. En France, des entreprises semblent se séparer en priorité des salariés précaires (intérim, CDD) qui sont particulièrement nombreux parmi les jeunes. Si rien n’est fait pour enrayer ce mouvement naturel ou en atténuer les conséquences, ce sont, une fois de plus, les jeunes qui vont être sacrifiés. Raison de plus pour eux de se désolidariser de cette société qui refuse de façon persistante de leur accorder la place qu’ils méritent. Comment vont-ils chercher

Effets d’annonce et temps de latence

Comment faire pour que les plans de relance soient efficaces alors que les deux impératifs principaux semblent être contradictoires ? Il faut, d’une part, que l’argent dépensé soit utile à long terme et il faut, d’autre part, agir aussi vite que possible.   Pour le premier impératif, l’environnement et les infrastructures sont des cibles privilégiées. Pour le second, il faut, en priorité, sauver ce qui existe en relançant l’activité des entreprises et, plus particulièrement, des PME, actuellement menacées de faillite. Chaque pays va devoir effectuer son propre dosage . Sans oublier que les

La crise est aussi sociétale

Face à la crise, certains sont aujourd’hui partisans de faire le gros dos ; ils anticipent le « business as usual » dans le meilleur des mondes. D’autres songent avec ravissement au retour d’une économie d’Etat bureaucratique et rêvent par exemple de rétablir l’autorisation administrative de licenciement. Ces deux postures sont dangereuses. En fait, quatre crises se superposent et risquent si l’on n’y prend garde de s’exacerber mutuellement. La crise financière a déclenché une crise économique. L’une et l’autre se déroulent sur la toile de fond de la crise écologique (notamment énergétique et

Et si !

Et si la déflagration financière était derrière nous : environ 1.000 milliards de pertes sur les subprimes, les crédits personnels, certains prêts au PME américaines ; 900 milliards de dollars provisionnés, à ce jour, par le secteur bancaire et financier au niveau mondial. Et si les difficultés des banques avaient été largement anticipées : entre 1.200 et 1.500 milliards de dollars de garantie des Etats pour faire refonctionner le marché interbancaire, plusieurs centaines de milliards de dollars pour alimenter en fonds propres les banques à secourir.   Et si la déprime économique provoquée par

Défis d’après crise

La crise financière est comme un accès de fièvre symptomatique d’une évolution pernicieuse qui affecte l’économie réelle depuis de longues années. Plusieurs auteurs ( 1 ) ont établi un constat dont l’essentiel peut être résumé en quelques lignes :   Ø        Les gains de productivité ont permis de produire puis de distribuer un surcroît de richesses. Ø        Malgré les progrès de l’informatique, la productivité des services augmente moins vite que celle de l’industrie. Ø        La part des services dans l’économie augmente régulièrement. Ø        Au-delà d’un certain seuil, l’accroissement du

Mauvaises pratiques

Certaines entreprises réussissent là où d’autres échouent. Les raisons ? Elles tiennent souvent à des erreurs que les uns arrivent à éviter et les autres pas. D’où l’idée de ces 16 Commandements.   Les 16 Commandements pour planter à coup sûr une Entreprise Penser d'abord à soi. Raisonner pour économiser des impôts Pratiquer le Népotisme ou sa variante, « la gouvernance des copains ». Faire toute confiance aux Experts. Suivre à la lettre la Bourse et les conseils des Analystes  Financiers. Préférer le développement, même sans marge, pour obtenir plus tard une position forte. Développer le

L'Empire du Milieu déclare la guerre des changes !

La Chine a engagé un processus de baisse du yuan. Alors que depuis des mois les économies internationales insistent sur le niveau jugé sous-évalué du yuan ... Voilà que la Chine est tentée par une dévaluation de sa monnaie afin de favoriser sa propre croissance. Déjà qu'elle possédait un avantage redoutable sur le marché de l'export, la voilà qui laisse filer sa devise par rapport au dollar. Est-ce une provocation vis-à-vis du nouveau président Obama, signal d’un combat annoncé pour le leadership du monde ou un bien un test de ses concurrents et fournisseurs mondiaux vis-à-vis d'une éventuelle

Oui mais quand ?

Suite au post précédent... Tout le monde n’a pas le cran de Warren Buffett … ni sa patience … ni sa fortune. Des millions de gens n’ont donc pas envie de jouer la hausse tant que la baisse continue ou risque de reprendre d’un jour à l’autre. La question du quand est cruciale. Deux raisonnements s’affrontent. Pour les uns, une hausse durable interviendrait sûrement si la confiance revenait. Comme cette approche est de nature psychologique, l’action (et  le verbe) politique pourrait être efficace.    Pour les autres, le problème n’est pas psychologique mais statistique. Les institutions

Buy European

Warren Buffett, l’homme le plus riche du monde, a accumulé sa fortune en agissant à contre mode et en se méfiant des grandioses théories. C’est pour cela, sans doute, qu’on l’appelle « l’oracle ». Que dit « l’oracle »  ? Il dit qu’il ne sait pas si les cours de bourse vont monter ou baisser dans le proche avenir mais qu’il est certain qu’à long terme les actions, aujourd’hui dépréciées, vaudront beaucoup plus cher. «  Les mauvaises nouvelles, écrit-il, sont les meilleures amies de l’investisseur. Elles lui permettent d’acheter au rabais une tranche d’avenir ». Et de préciser qu’il investissait

La drogue et la dette

S’il n’y avait pas de clients pour acheter de la drogue, il n’y aurait ni « labos » pour en produire ni « dealers » pour en fournir. De même, les « abus de Wall Street » n’auraient pas eu lieu si l’offre n’avait pas correspondu à une demande. Les consommateurs américains – et quelques autres dont les anglais – ont cherché à compenser par l’endettement la quasi stagnation de leurs revenus . Les statistiques font ressortir que, pendant ces dix dernières années, les salaires réels aux Etats-Unis ont augmenté d’environ 2% (soit, en moyenne, 0,2 % par an). Elles montrent également que, si les