Economie

La Turquie : puissance économique en Asie Centrale

L’Empire Ottoman n’est plus mais la Turquie est de retour sur la scène mondiale. La déliquescence de l’Egypte lui ouvre un boulevard vers le monde arabe. L’effondrement de l’Union soviétique lui rouvre le chemin des républiques d’Asie Centrale qui, pour la plupart, sont turcophones. L’Asie Centrale est devenue la nouvelle frontière des entreprises turques . Leurs produits manufacturés sont adaptés à ces marchés avec un bon rapport qualité/prix. A titre d’illustration, on estime que 30% des produits importés au Kirghizstan sont d’origine turque.   Bien que les premiers partenaires commerciaux

Richesse des nations

Il peut paraître prétentieux d’utiliser le titre du célèbre ouvrage d’Adam Smith pour une minuscule Alerte dans une minuscule publication. Pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit. Depuis des années, numéro après numéro, Vigilances insiste sur l’évidence que la richesse d’une nation se mesure à la valeur de ses actifs moins le montant de ses dettes. En partant de ce principe, nous refusions de considérer l’endettement de l’Etat indépendamment de celui des particuliers. La crise a montré la validité du raisonnement : des pays comme l’Angleterre où les particuliers sont très endettés ont moins

Premier empereur d’une nouvelle dynastie

La mondialisation d’aujourd’hui ne ressemble pas aux précédentes . Avant la Révolution Industrielle,   les puissances dominantes voulaient simplement piller les puissances dominées. Après, elles ont assis leur suprématie en achetant bon marché des matières premières et en vendant cher des produits manufacturés. Le bénéfice était d’autant plus grand que, sur la longue durée, les gains de productivité abaissaient fortement les prix de revient industriels.   La nouvelle mondialisation est née du ralentissement des gains de productivité . Les entreprises multinationales ont cherché à obtenir une

Du développement à l’épanouissement

Le 11 octobre 1930, alors que la crise prenait son plein essor, Keynes a publié dans la revue The Nation and Athenaeum, un article intitulé «  Perspectives économiques pour nos petits enfants ». Se focaliser sur le problème économique était, selon lui, une erreur. «  Pour le regard tourné vers l’avenir, ce n’est point le problème permanent de l’espèce humaine ». Il prévoyait que les gains de productivité seraient suffisants pour que les besoins de la population mondiale soient satisfaits. Dans cent ans, concluait-il, le problème ne sera plus la satisfaction des besoins mais l’épanouissement

Mémoires d’inflation

L’arrivée d’Hitler au pouvoir n’a pas une seule et unique cause. L’humiliation de la défaite de 1918 a certainement joué un rôle. La peur du communisme aussi. L’essentiel, pourtant, est à rechercher dans la perte des repères et dans l’effondrement des valeurs entraîné par l’hyperinflation de 1923. Dans cette année maudite, les prix des repas servis au restaurant variaient d’une heure à l’autre et les ménagères souhaitant faire leurs courses amenaient des liasses de billets dans des voitures d’enfants. La monnaie plongeait de 613 mille marks par seconde.    Des dizaines de milliers de

Funeste octobre

Dans la dernière semaine d’octobre, le monde « fêtera » le 80ème anniversaire de la crise de 1929. Qu’en sera-t-il alors de la crise actuelle ? D’aucuns estiment que nous avons déjà touché le fond et prédisent que la reprise, timidement amorcée en Europe et aux Etats-Unis, s’amplifiera. Ils comptent sur les consommateurs américains dont les achats en période longue représentent 70 % du PIB des Etats-Unis, c’est-à-dire près de 20 % du PIB mondial. Ce faisant, ils oublient que ces cigales sont en train de changer de comportement. L’épargne privée, après avoir atteint le point zéro en 2007

Errare IFRS, bis repetita placent ? (1)

L’erreur est humaine, ce qui est répété plait ! Malgré les coûts exorbitants de la crise, tant en emplois et détresses   humaines qu’économiques, les évolutions promises pour les normes comptables IFRS ne préviendront pas de futures crises et n’accompagneront pas la reprise économique. Pourquoi des normes comptables  peuvent être centrales pour nos sociétés ?   Parce que la croissance nécessite la confiance de tous les acteurs de l’économie, du consommateur à l’entrepreneur en passant par le banquier. Qu’il y ait du flou, de l’incertitude,   de la méconnaissance du risque et l’économie est

11ème commandement

Croissance verte ! On a pris l’habitude d’associer ces deux mots alors qu’ils sont probablement antinomiques. Que l’économie doive verdir, c’est une certitude. Qu’elle doive croître encore et toujours, croître à l’infini, croître comme si tel était le 11 ème commandement des Tables de la loi (du Marché), c’est pour le moins douteux. Deux courses distinctes entretiennent la confusion : l’une est salutaire, l’autre potentiellement dangereuse.   La première pousse à l’innovation. Elle implique que, pour sortir de la crise par le haut, il faut développer des techniques et des produits suffisamment

La pandémie du dollar

Merci la Chine ! Bon gré mal gré, elle continue - pour l'instant - à acheter des dollars. Si elle ne le faisait pas, la monnaie américaine chuterait, l’euro grimperait, les exportations européennes seraient pénalisées et, dans la course à la reprise, l’ancien continent tiendrait la lanterne rouge. Le déficit budgétaire américain atteindra, cette année, environ 12 % du PIB et la dette extérieure cumulée est dix fois plus importante. A terme, une baisse du dollar paraît inéluctable. Elle doit être "gérée" autant que possible. Pays créditeurs et pays exportateurs en souffriraient tous de proche

Chine : le développement entre dans sa 3ème phase

Le régime communiste chinois aborde une troisième étape qui, d’après les calculs des dirigeants actuels, devrait s’étaler sur une trentaine d’années. Leur raisonnement est simple. Sous Mao des souffrances ont été infligées mais l’unité et la souveraineté du pays ont été assurées. Sous Deng les frontières ont été ouvertes aux investissements étrangers et la Chine est devenue « l’usine du monde ». Il s’agit maintenant d’asseoir la puissance de la République populaire en réduisant sa dépendance à l’égard des Etats-Unis et de leur dollar. A cette fin, il faut développer le marché intérieur et