Economie

Sortie de crise ?

« Les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré, la dette publique doit être réduite, l'arrogance de l'administration doit être combattue et contrôlée et... l'aide aux pays étrangers doit être diminuée, de peur que notre pays ne tombe en faillite. La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l'aide publique.» L’auteur de ces lignes ? Cicéron - 55 avant Jésus Christ !!! Moralité : la crise dure depuis 2065 ANS ! Ce qui est rassurant. Car statistiquement elle devrait cesser prochainement !!!

« Main de velours dans un gant de fer »

Depuis sa chute dans un escalier, Helmut Kohl, 80 ans, se déplace en fauteuil roulant. Ces derniers mois, il a contemplé avec tristesse mais sans étonnement le comportement d’Angela Merkel. Dans les années 1990, il avait favorisé l’ascension de cette jeune ambitieuse venue d’Allemagne de l’Est. En janvier 2000, elle l’a froidement laissé tomber. En 2005, elle est devenue chancelière. Elle n’avait pas la fibre européenne et l’a prouvé tant qu’elle a pu croire que la crise n’était que grecque. La tricherie, dans la présentation budgétaire de la Grèce, est apparue en octobre 2009. La demande d

Ne pas mettre tous ses œufs dans le panier chinois

Jusqu’où ira la Chine ? Depuis 30 ans, ses gouvernants ont accompli un quasi sans faute. Le pays, industriellement sous développé, s’est transformé en « atelier du monde » et, depuis quelques années, la montée en gamme est vertigineuse. La moitié des panneaux solaires installés dans le monde sont « made in China ». Les TGV, de fabrication locale, relient les principales villes du pays et sont bien placés pour conquérir le marché américain en commençant par la Californie. Dans tous les secteurs, des brevets sont déposés (67.000 en 2009 pour la seule chimie : record mondial). Non contente de se

De l’or, encore… ?

La crise va-t-elle faire revenir en force l’Avare et l’Oncle Picsou, dont le point commun est, on le sait, d’aimer regarder, contempler, palper, jour après jour, toute leur épargne en forme de tas d’or, jusqu’à s’y asseoir ou s’y jucher pour bien s’assurer de sa matérialité ? Pour eux , point de papier monnaie fiduciaire, la confiance en l’Etat qui l’émet n’y est pas ; encore moins de compte bancaire pour y loger leurs avoirs, le scriptural est trop immatériel, partant trop précaire, et la confiance en une banque dépositaire n’y est pas. Alors que, des « Emprunts russes » défaillants au

Lueur d’espoir pour Obama

Lorsque la discorde s’installe entre vos deux principaux ennemis, la manœuvre devient possible. Pour Obama, c’est une chance toute neuve, pas facile à saisir, difficile à garder. Au début de cette année et jusqu’à la mi-avril, la plupart des financiers considéraient Obama comme leur pire adversaire. Hostiles à toute régulation, ils étaient prêts à faire alliance avec l’extrême droite du Parti Républicain bien que les fans des « Tea parties » détestent les banquiers autant qu’ils détestent Obama. Ces « petits » ont du mal à trouver du travail, à rembourser leurs crédits, à financer les études

L’enfant grec

« Je veux, dit l’enfant grec, de la poudre et des balles ». Que veut-il aujourd’hui ? Victor Hugo est mort, l’armée turque ne menace pas Salonique ; l’ennemi est multiforme, anonyme, « systémique ». L’enfant grec ne peut s’en prendre au Monsieur ou à la Dame pour qui un banquier a acheté des « produits alternatifs ». Cet « investisseur » ne sait même pas que, dans le lot, certains « CDS », au lieu d’assurer des transactions réelles, parient sur la faillite d’un Etat. Le gestionnaire n’est pas non plus une bonne cible. Il est payé pour faire gagner de l’argent à l’entreprise qui l’emploie et

Euroscepticisme et … eurométaphores

Depuis longtemps les détracteurs, les contempteurs de la construction européenne et autres eurosceptiques ont appliqué à celle-ci des métaphores aussi variées que péjoratives, puisant alternativement dans le registre de la quincaillerie avec la « passoire », pour montrer que l’Europe s’ouvrait à tous les vents de la mondialisation – commerce, capitaux, flux migratoires – loin d’en protéger ses membres, et dans celui de l’anatomie avec le « ventre mou », pour formuler à peu près la même critique. Ces derniers mois, face aux difficultés, défis et dissensions manifestes que la crise économique et

La dictature des taux

Dis-moi à quel taux tu empruntes, je te dirai comment tu vas. En étant obligée de payer plus de 6% d’intérêt pour emprunter à dix ans, la Grèce allait déjà très mal à la fin du mois de mars. Depuis, le marché a boudé et des transactions ont eu lieu sur une base supérieure. En « dernier recours », l’Europe semble disposée à prêter, sur trois ans, au taux de 5 %, ce qui est encore cher. Le niveau des taux est un thermomètre. Moins l’emprunteur paraît solvable, plus le prêteur a tendance à lui faire payer un intérêt élevé. C’est logique mais dangereux. Si la f acture devient trop lourde, le

Signes des temps

Grande Bretagne. Paul Polman, « Chief Executive » depuis janvier 2009 de la multinationale Unilever, est parti publiquement en guerre contre la « Shareholder Value ». Pour marquer la distance qu’il veut prendre avec la recherche à tout prix du profit à court terme, il refuse de donner aux analystes financiers des prévisions de résultats. Après sa première incartade, l’action Unilever a perdu 6 ?. Depuis, elle en a regagné 7. « Les actionnaires qui sont partis, dit-il, sont des spéculateurs. Ceux qui sont restés pensent au long terme. Comme moi ». Etats-Unis. Jack Welsch, ancien « Chief

Travail des femmes et productivité

De nombreuses études, surtout américaines, montrent que les entreprises où la diversité est respectée, notamment le rapport hommes-femmes à tous les échelons, affichent une meilleure productivité et sont donc plus compétitives. Et si l’on transposait ces études à l’échelle d’un pays ? Prenons le cas de l’Algérie. Alors que l’éducation des filles ne cesse d’augmenter – dans les universités algériennes, les filles sont plus nombreuses que les garçons dans la plupart des filières – l’emploi féminin est extrêmement bas. Près de 15 %. On pourrait en conclure que, comme pour une entreprise, une