Société

Le gène de finitude …

Tout le monde en France ne cesse de se plaindre de la complexité des lois et règlements administratifs ainsi que du magnifique millefeuille de nos textes… On peut se demander pourquoi une telle situation semble être une spécialité française ... Peut-être parce qu’en bon esprit cartésien nous pensons que toute « vérité » exprimée par une loi humaine est presque de nature « divine » donc éternelle ? Toute loi, toute règle, toute convention devrait être comme tout être vivant, mortelle par nature. Par contre, la « résurrection » donc une seconde vie ne devrait pas être impossible… Comment ? En

Reconstruction

La gestion économique et financière de la France (comme de la plupart des pays occidentaux) se heurte à ses limites. Nous tendons vers une situation d’insolvabilité qui peut nous amener, à moins de changer profondément de modèle, non seulement à rogner largement sur les prestations sociales, mais aussi à entraver dangereusement le bon fonctionnement des services de l’Etat et des collectivités locales. Si nous ne prenons pas l’initiative du changement, il s’imposera à nous probablement très vite, à savoir le jour où les marchés financiers ne prêteront plus à la Grèce, l’Italie, etc., y compris

Horizon 2050 : 9 = 40

De 1960 à 2000, la population mondiale a pratiquement doublé puisqu’en chiffres ronds, le nombre d’humains est passé de trois à six milliards. Cette vérité statistique coupe le souffle. Elle est pourtant peu de choses comparée à la vérité économique. Pendant ces quarante petites années, la consommation d’engrais a presque été multipliée par 5, la consommation d’électricité par 10, la consommation de ciment par 11. Un coefficient intersectoriel rigoureux est difficile à établir mais la moyenne de 8 semble, en gros, pouvoir être retenue. Ainsi, la consommation de l’an 2000 ne serait pas deux

Argent et politique

La France et les Etats-Unis sont, chacun à leur manière, deux exemples à ne pas suivre. En France, les campagnes électorales sont prises en charge par l’Etat. Hormis des dons individuels strictement limités, les contributions privées sont interdites. Résultat : il y a de la triche ; des « mallettes » circulent. Aux Etats-Unis, les limites précédemment fixées aux contributions privées ont été levées. Chacun donne ce qu’il veut à condition que cela soit fait ouvertement. Résultat : l’argent en provenance des intérêts les plus puissants peut faire pencher la balance. Conclusion : de bons exemples

L’indignation en tant que préalable

Avant de décerner le prix Nobel de la Paix à trois activistes des droits de la Femme (deux libériennes et une yéménite), le jury norvégien avait songé à désigner Stéphane Hessel dont l’« Indignez-vous ! » a des répercutions mondiales. Cette quasi consécration a incité des hommes de bonne volonté à croire ou à prétendre que c’était le contenu de l’opuscule et non son titre qui était à l’origine du phénomène. L’auteur lui-même est allé jusqu’à émettre quelques réserves et à laisser entendre que le choix venait de l’éditeur. Si tel est le cas, Bravo l’éditeur ! Stéphane Hessel devrait le

Crise financière : une chance pour faire progresser l’Europe politique ?

La crise financière, la dette grecque qui n’en finit pas, des plans de rigueur qui « fleurissent » dans tous nos pays, les banques françaises (notamment) chahutées en Bourse … Voici que notre système dit « libéral » nous impose une nouvelle dictature, celle des « marchés ». Paradoxal n’est-ce pas ? Que se passe-t-il ? Ce n’est pas le système qui est en cause, c’est sa régulation. En effet, livré à lui-même, le capitalisme n’a d’autres limites que celles que lui fixe son marché. Limites qu’il cherche à repousser sans cesse par toujours plus d’innovation. Pour preuve la capacité quasi infinie du

Rompre avec un enseignement trop orthodoxe

En matière d’informatique et, plus encore de sécurité informatique, les besoins sont immenses. Pour y faire face, il nous faut rompre avec une approche trop orthodoxe de l’éducation. L’enseignement d’abord. En France, il est trop normatif et privilégie les études généralistes, tournées vers les apprentissages académiques. C’est un modèle qui fonctionne bien pour la formation, des élites mais qui a du mal, à l’inverse de ce qui existe dans les pays anglo-saxons, à utiliser les capacités des jeunes aux profils atypiques. Avec d’un côté l’université dont les formations sont trop académiques et de

Cyberguerre, le retard français

Aujourd’hui l’informatique est partout et les systèmes qui contrôlent nos moindres faits et gestes omniprésents. L’explosion des réseaux ne concerne plus seulement les ordinateurs. Elle touche à tous les aspects de la vie comme les "objets" embarqués dans nos poches et demain probablement - les industriels y travaillent déjà - les appareils médicaux embarqués communicants comme par exemple le pacemaker connectable à Internet. C’est une mutation sans précédent. La société numérique est en marche et nul retour en arrière n’est possible ni même envisageable. La sécurité des infrastructures pose

Hacktivistes à l'affût

Les hackers se radicalisent, Les Lulzsec, les A99 se rapprochent des Anonymous. Leur intelligence collaborative s'éloigne de plus en plus de l' "Hacktivisme" pacifique des premiers jours. A leurs yeux les actions vindicatives menées ne sont pas encore à la juste hauteur de la répression, corruption, collusion des gouvernements et du système financier mise en lumière par Wikileaks. Ils sont aussi déterminés à faire littéralement payer tous ceux qui souhaitent bâillonner la liberté d'expression incarnée par Julian Assange et de son site Wikileaks. Il est à craindre que des factions de Hackers

Solidarités à géométrie variable

Question : quel rapport y a-t-il entre la rage meurtrière d’ Anders Behring Breivik en Norvège, la querelle budgétaire aux Etats-Unis et les débats identitaires dans la plupart des pays de l’Union Européenne ? Réponse : la réticence à faire preuve de générosité autrement qu’« en famille ». Démonstration : 1/ Le meurtrier en voulait à ses compatriotes de faire comme si les étrangers (naturalisés ou pas) « méritaient » d’être traités aussi humainement que les Norvégiens (de souche). Ce n’était pas, à proprement parler, du racisme. C’était du particularisme poussé à l’extrême névrose. 2/ Les