Politique

Réconcilier Christian Blanc et Nicolas Hulot

Quand ils doivent répondre à des sondages, certains Français disent volontiers qu’ils regardent Arte plutôt que la une. De même, ils proclament que les responsables politiques ne s’intéressent pas assez à l’écologie alors qu’eux-mêmes, quand ils participent à des débats, parlent d’abord d’emploi et de niveau de vie. Cela ne signifie pas que ces Français soient menteurs. Cela traduit simplement la distance entre le monde tel qu’il est et tel que l’on voudrait qu’il soit. Ainsi en va-t-il de la croissance, cette clef magique qui permet de donner aux uns sans prendre aux autres. Tous les

Des promesses qui empêchent de gouverner

La France qui vote à 85 %, la France qui réduit à 10 % l’extrême droite comme l’extrême gauche, un véritable regain démocratique bonne nouvelle ! Et la suite ? Elle va surtout se jouer sur le plan économique et social. De ce point de vue, la campagne a révélé l’inquiétude financière des Français. C’est le candidat de la rigueur, François Bayrou qui a fait le plus beau parcours. Problème : il n’est pas au second tour. Les deux vainqueurs ont fait des campagnes à l’ancienne en accumulant les mesures compassionnelles et clientélaires. Résultat : 50 milliards des deux côtés. Or la France a tant

Invention du gouvernail !

Voilà la France presque revenue au modèle traditionnel bipartisan, disons à l'anglo-saxonne, en route vers le modèle du Nouveau Monde que certains appellent de leurs vœux. Nous ne sommes donc pas dans la "rupture" mais toujours dans la "fracture". Un camp contre l'autre dans une bataille bien ordonnée, à l'antique. Il en sortira un vainqueur et un vaincu. Un Français sur deux sera content d'avoir écrasé un Français sur deux. Malheur au vaincu ! Le vaincu ne bénéficiera pas d'une Constitution et d'une organisation des pouvoirs semblable à celle de l'Amérique qui équilibre celui du Président et

Qui arrêtera le déclin économique ?

Dans son édition d'aujourd'hui le New York Times commente les résultats de l'élection présidentielle et fait remarquer que, depuis 25 ans, la France, dans le classement mondial du PNB par habitant, est passée de la 7ème à la 17ème place. Malgré ces faits, que pratiquement personne ne rapporte, nos candidats continuent inlassablement à parler de la France "grande nation". Qui arrêtera ce déclin qui est la véritable cause du chômage et de la stagnation du pouvoir d'achat ?

La maman et le grand frère

Un président n’a pas à détailler les réformes qu’il souhaite entreprendre. Il doit être, comme l’a écrit Marcel Gauchet, « une tête, une âme, un esprit, une inspiration, une direction ». Son efficacité tiendra moins à ce qu’il fera lui-même qu’à l’envie qu’il donnera aux citoyens d’agir par eux-mêmes. Ségo veut régler les conflits entre Français comme on règle les querelles entre enfants d’une même famille. Elle est suffisamment socialiste pour récuser le paternalisme mais invente une sorte de maternalisme : les enfants doivent respecter des règles (l’ordre juste) mais savoir se débrouiller («

Intelligence collective

Le peuple a voté en masse. La politique parvient enfin à se retrouver en phase avec lui. Les franges extrémistes idéologiques, vestiges du passé, sont laminées. Faut-il y voir un feu d’artifice provisoire ou le signe de l’entrée dans une nouvelle ère de la politique ? Notre pays est confronté à quelques défis majeurs : relancer l’économie, mais une économie humaniste et verte ; contribuer à la construction de l’Europe pour un meilleur équilibre du monde ; inventer le nouveau contrat social qui réponde à ce que devient la société des gens ; concilier l’élargissement de l’éventail des libertés

Quel rêve français ?

François Bayrou a réalisé un score plus qu’honorable mais sa performance n’a pas été à la hauteur de son ambition. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il a voulu faire d’une condition nécessaire (le rassemblement des bonnes volontés de droite et de gauche) une condition suffisante. “The more we’re together, the happier we shall be”, c’est très joli mais encore faut-il savoir pour quoi faire, avoir une vision de ce que doit être l’avenir. Reste à savoir si les deux finalistes ont plus de vision. Ségo a repris une phrase que Mitterrand avait utilisée pendant sa campagne de 1974 : « Mon projet n’est

Graines d’avenir

Le premier tour des élections présidentielles a deux significations. D’abord et c’est le point le plus abondamment commenté, il indique des choix à un moment donné. Ensuite et c’est un aspect beaucoup moins perçu il indique des aspirations qui devraient orienter le futur travail démocratique. Le premier enseignement est la forte participation qui n’a eu d’égale que la consultation de 1974. La différence est cependant de taille. Il y a 33 ans, la dominante était un affrontement gauche-droite, aujourd’hui on se trouve devant une situation plus nuancée Cette différence est porteuse d’une nouvelle

Quelle belle campagne !

La France vient de vivre sa révolution de printemps. Les citoyens ont parlé de la campagne électorale sans se déchirer idéologiquement. Ils en ont parlé tranquillement à table, en famille, au travail et ailleurs. A l’issue de la première étape, ils sont allés voter. En masse. Il s’agit maintenant de ne pas polluer cette bouffée d’air frais. Les Français aiment la politique, ils souhaiteraient être fiers de leurs politiciens et ils en voulaient à la plupart d’entre eux de les priver de ce plaisir. Ségo et Sarko ont un atout commun. Ils ont beau être des professionnels de la politique, ils

Présidentielle : quel projet pour la France ?

Les deux finalistes sont connus. Chacun est porteur d'un projet. Quelles en seront les conséquences et quelle France émergera selon que ce soit l'un ou l'autre qui l'emportera au second tour ? La parole est donnée à nos membres qui, sans aucun doute, seront nombreux à s'exprimer. Le même logo accompagnera toutes les contributions relatives à cet événement.