France

ZACCHARIAS : VENI VIDI VINCI !!!!!

Monsieur Zaccharias perçoit un salaire, un bonus et reçoit des stock-options pour diriger la société VINCI. Dans le cadre de ses activités, il acquiert pour le compte de Vinci une société propriétaire d'autoroutes. Bravo. Mais contrairement à votre femme de ménage qui, lorsque dans l'exercice de ses fonctions accomplit une tâche pour laquelle elle est payée, ne vient pas vous demander un complément de salaire, Monsieur Z, lui, demande une prime spéciale de 8 millions d'euros !!!! Le comité de rémunération de Vinci, dont je puis d'autant plus parler librement que j'ignore sa composition, lui a

« Au-delà du périph »

Qu’ont retenu les journalistes suisses qui, pendant trois mois, se sont relayés à Bondy pour pratiquer un « reportage par immersion dans les cités afin de comprendre en profondeur le malaise rendu visible par les violences urbaines » ? L’un d’entre eux, Serge Michel, le résume brillamment dans un article paru dans Le Monde daté du 29 avril. Ceux qui l’ont lu ou qui rechercheront sur le site verront à quel point le périph est une frontière. Paris, à cet égard, pâtit d’un urbanisme révolu. Dis-moi où tu habites je te dirai ce que tu penses ! Il n’est pas de politique digne de ce nom qui, n

La France décriée

Un maire qui prend un arrêté pour interdire le rassemblement de plus trois mineurs en centre ville ? C’est, vu de l’étranger, l’image d’une France qui a peur de ses enfants qui s’impose. Le tohu-bohu autour du défunt contrat première embauche (CPE) ? C’est une France en manque de confiance vis-à-vis de sa jeunesse qui émerge. Une nouvelle loi sur l’immigration - la deuxième en trois ans ? C’est une France qui manque de courage que l’on découvre. Une France qui, à défaut de mener les réformes structurelles à même de la faire renouer avec la croissance mère de toutes les espérances, se

Précarité perverse

Malgré ou à cause de l’échec du CPE et des offensives anti-CNE, un consensus semble se dégager autour du concept importé de Scandinavie et baptisé « flexisécurité ». Beaucoup de responsables d’entreprise s’inquiètent en constatant que trois quarts des jeunes français ont envie de devenir fonctionnaires. Du coup, les patrons les plus lucides comprennent qu’une galère prolongée entre stages, jobs, intérims et chômage n’est pas bonne pour le moral. Inversement, beaucoup de syndicalistes se font à l’idée que le temps des emplois à vie est révolu et que l’important, désormais, est de rendre le

Emplois de demain

Les progrès de l’informatique aidant, la plupart des produits et services sophistiqués peuvent être décomposés, tel élément se faisant en Europe, tel autre à Singapour, tel autre en Chine, etc. Comme le souligne Alan S. Blinder, professeur à Princeton, les seuls services qui, par nécessité, resteront sur place, sont ceux qui « ne peuvent être délivrés électroniquement à longue distance sans dégradation notable » (1). Il s’agit, bien sûr, des services rendus face-à-face entre personnes en chair et en os. Ce n’est rien moins qu’une troisième révolution économique. Dans la première, l’industrie a

La France n’aime pas ses enfants

La France accumule, bon an mal an, 50 milliards d’euros de déficit qui vont grossir la dette. Cette situation est intenable mais le raisonnement ne peut, à lui seul, provoquer le sursaut salvateur. Les Français sont insensibles à la nécessité, il leur manque une motivation. La seule qui vaille et qui émergera de plus en plus dans le débat public c’est le sort de nos enfants. Oublions les fameux « projets de société » pour campagnes électorales, la réalité est beaucoup plus simple et plus brutale : nous allons laisser à nos descendants une France invivable. Ils devront galérer de 17 à 27 ans

Désir de rupture

Sarkozy ou Villepin ? Ségolène ou un « Monsieur » ? Les Français ne parlent que de cela et il n’y a pas de quoi sourire. La France roupille depuis 18 ans et les gens ont compris qu’il était temps que ça bouge. Le deuxième septennat de Mitterrand a été celui d’un homme malade qui se réfugiait dans le « ni-ni ». L’immobilisme a continué sous Chirac dont c’est, sans doute, la nature profonde. Le malaise est, aujourd’hui, si palpable que les candidats ne peuvent plus se permettre de faire campagne sur le thème de la continuité. Sarkozy l’a compris depuis longtemps puisqu’il a été le premier à

Coups tordus

L'affaire Clearstream provoque, avec raison, la nausée chez beaucoup de nos concitoyens. Quelle que soit la vérité et l'issue de ce sombre épisode de la vie politique française, on ne peut qu'être choqué par la bassesse des moyens employés par certains à seule fin d'assouvir des ambitions personnelles. Nous sommes bien loin des discours flamboyants et moralisateurs au Conseil de sécurité de l'O.N.U.. Nous devenons la risée du Monde. Les coups tordus ont toujours existé, et dans tous les pays. Ce qui est particulièrement choquant dans l'affaire Clearstream, est l'implication de nos services de

L’éveil des talents

La France est un pays d’immigration. Elle a aussi, longtemps, été un pays d’intégration. Certes, la dernière vague d’immigration – issue en majorité du Maghreb et d’Afrique noire – semble, aujourd’hui, poser problème. Noirs et arabes ou berbères seraient, selon certains, trop différents - par la religion, l’islam, comme par la culture - pour pouvoir s’intégrer. Des réserves comparables s’exprimaient auparavant vis-à-vis des immigrés italiens ou polonais, pourtant catholiques, européens et blancs. Des pogroms ont eu même lieu. Comme celui, autour de 1930, aux Saintes Marie de la Mer où périrent

Effets pervers

Mieux vaut, en France, être avocat que DRH ou patron de PME. Plus le code du travail se complique, plus les uns ont de clients, plus les autres ont de migraines. Seul l’expérience montrera si l’idée de CPE était valable mais une chose est sûre : ce nouveau dispositif, s’il est mis en œuvre, s’ajoutera à la liste des dispositifs anciens sans qu’aucun de ceux-ci n’ait été supprimé. Or, tant que les lois et règlements ne seront pas biodégradables, les effets pervers risquent de l’emporter sur les effets féconds.