France

La France vaut tout juste « 1 euro symbolique »

Il est frustrant de voir la place des pays mesurée à l’unique aune de leurs performances économiques. Selon ces critères, et notamment celui de la croissance du PIB, on peut avoir l’impression que la France fait du surplace voir recule. Or, à l’image des actions dans le monde de la finance, quelque soit la valeur intrinsèque d’une entreprise, quand il n’y a pas de progression, on a envie de vendre. Parfois de vendre à tout prix. La France ne vaudra-elle plus bientôt qu’« 1 euro symbolique » ? Souvenons nous que sur des critères purement comptables, Alain Juppé voulait il y a 11 ans se défaire

Mutations et crises des marchés financiers

La maîtrise de la globalisation et la recherche d'une gouvernance mondiale sont des sujets brûlants. Michel Prada, président de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF),   est intervenu mercredi 21 novembre, sur le thème : «  Mutations et crises des marchés financiers  » tentera d’ouvrir des perspectives. Diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Bordeaux, énarque et Inspecteur Général des Finances, Michel Prada a le profil du parfait haut fonctionnaire.   Diplômé de l’ENA (promotion Montesquieu), il gravit tous les échelons. Inspecteur adjoint des Finances (1966), il est nommé Chargé de

La méthode Sarko

Nicolas Sarkosy parle fort, fait de la rupture une sorte de finalité mais, dans la pratique, agit avec une extrême précaution. Le cas des régimes spéciaux est illustratif : dans un premier temps, des chevaux légers de l’UMP émettent l’idée de tout aligner sur le privé ; dans un deuxième temps, il s’agit encore de tout aligner mais, cette fois, sur la fonction publique ; enfin, dans un troisième temps, l’alignement est maintenu mais susceptible d’être aménagé au cas par cas par des négociations dans chaque entreprises. Au final, le tabou aura été brisé – c’est la rupture ! – mais (même si le

Les beaux jours d’Areva

Hier décriée par les écologistes et boudée par les capitalistes, l’énergie nucléaire est en train de gagner sur les deux tableaux.   Côté écolos, les oppositions persistent mais ne font plus l’unanimité : la crainte du réchauffement climatique joue en faveur des centrales qui ne rejettent pas de Co². Côté investisseurs, la hausse des prix du pétrole et du gaz rend le nucléaire attractif. La construction des centrales coûte cher (et coûtera encore plus cher si l’on veut accroître les protections contre le risque terroriste) mais l’exploitation est si bon marché que la rentabilité s’annonce

Les incorruptibles n’existent pas

Selon la dernière enquête de PwC, parue dans la Tribune du 17 octobre,  43% des 5400 entreprises interrogées dans 40 pays se disent victime de fraude. Au total, la criminalité économique déclarée aurait engendré 3,1 milliards d’euros de pertes. Le coût moyen de la fraude par entreprise est de 1,6 millions d’euros. La perte est sèche dans 62% des cas. La fraude est constituée de détournement d’actifs (33%), contrefaçon (15%), et corruption (13%). La France est mauvais élève. Pour l'ONG Transparency International, notre pays stagne dans sa lutte contre la corruption, et siège à la 19ème place

Nous sommes assis sur un tas d’or

Voici quelques extraits de l'interview d’un ministre. A vous de découvrir de quel secteur il s’agit : « La priorité absolue est de préserver l’indépendance nationale et européenne en matière de recherche … » « Là encore, l’Europe doit faire attention à sa capacité de recherche pour ne pas être totalement dépendante des Américains ou des Chinois .» On pense naturellement à la Recherche. « Il faut en même temps créer des mécanismes de stabilisation, de gestion de crise. » On s’oriente vers la politique étrangère. « Pour une fois, ayons un débat politique avant le débat budgétaire. » S’agit-il de

Immigration sans tabous

Depuis plus de 40 ans, le discours sur l’immigration en France n’a pas varié d’un iota. Le flou maintenu entre immigration légale et illégale non plus. Une loi chasse l’autre – on en est à la 72ème depuis 1945. Et depuis la fin des années 70, elles vont toujours dans le même sens : durcissement, verrouillage, exclusion. Depuis près de 20 ans, le discours dominant sur la mondialisation "heureuse" prône toujours plus d’ouverture, de concurrence, de dérégulation. Les capitaux, les marchandises et même les usines jouent à saute-frontière sans freins, ni limites. Un jour en Savoie, le lendemain à

Improductif malaise

Les Français aiment le travail. Toutes les enquêtes internationales le montrent. Il compte même plus dans leur vie que dans la plupart des autres pays développés. Paradoxalement, c’est en France que le taux de satisfaction au travail est le plus faible. Plus alarmant encore, à la question des entreprises où il est agréable de travailler, dans la plupart des pays, les premières places sont largement occupées par des firmes nationales. Pas en France, où le haut du tableau du "bon vivre" affiche surtout des filiales d'entreprises étrangères. Pourtant, le lien entre satisfaction au travail

Sarko catalyseur d’attention

Beaucoup d’observateurs se demandent si Nicolas Sarkozy, à force de jouer à Zorro et d’être en permanence dans les médias, ne risque pas de se brûler les ailes. Peut-être ont-ils raison car la surexposition comporte d’incontestables dangers. Cependant, notre époque est ainsi faite que le rêve de tout un chacun est de passer à la télé. Les idoles sont des « people ». Le temps n’est plus où les chefs, pour être admirés, devaient se montrer peu. La discrétion semble d’autant moins indispensable que les gens s’identifient volontiers à des vedettes coutumières de frasques. En ce sens, il n’est même

Les biclous de Bébert 1er

Certains vous diront que l’opération Vélib c’est bien mais que l’engin est lourd à manipuler, qu’il reste inaccessible à beaucoup et que l’on se déplace plus vite en métro ou en voiture. Vue restreinte d’une partie de la population qui ne voit pas comment tirer avantage de la belle et victorieuse initiative de « Bébert 1er ». Surfant sur la vague verte, Delanoë a pourtant marqué un panier d’avance pour une éventuelle réélection à la mairie de Paris. Plus de coulées vertes dans les rues de Paname = moins de pollution, plus de gens sportifs et donc une santé publique qui s’améliore, déjà deux