Economie

Ami lecteur étais-tu comme moi fataliste sur l'Afrique il y a 20 ans ?

Au moment où le Club lance une réflexion sur les nouvelles relations entre la France et l’Afrique, il est intéressant d’adopter la perspective longue d’un article de Sebastian Mallaby dans le FT du 2 janvier. Entre 1980 et 2000, le pouvoir d'achat par Africain a baissé de 10%. Mais depuis 2000 chaque année aura été positive, avec au total un gain cumulé d'un tiers. Ce ne sont pas des artifices statistiques : les données de terrain montrent une augmentation de la consommation bien supérieure aux statistiques de comptabilité nationale et de croissance du PNB qui oublient les secteurs nouveaux

Le découpage des grandes banques en question

Deux points de vue divergents publiés dans "Le Monde Eco" du 15 janvier – qui a consacré un dossier à cette question - abordent cette problématique. Le premier de Jérôme Cazes, Président du Club des Vigilants, décrit les raisons qui plaident pour une séparation nette des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Il s’inquiète en outre de ce que, cinq ans après le début de la crise, la France a toujours quatre banques "systémiques" qui peuvent faire dérailler le système. Le second de Jean-Paul Chifflet, Président de la Fédération bancaire française (FBF), prend

Non au "Modèle français de banque universelle"

Dans une interview au site lescrises.fr, Bernard Esambert, Président d’honneur du Club des Vigilants et qui, dans sa longue et riche carrière, a été notamment Président de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, affirme clairement son opposition au "modèle français de banque universelle". Et aux dirigeants des banques qui passent leur temps à dire qu’il y a des barrières étanches entre les dépôts des clients et les activités d’investissement, il répond clairement : « Eh bien, s’il y a des barrières aussi étanches que cela, cela veut dire que l’on peut facilement scinder les banques ».  

Bonne nouvelle, l’Europe a enfin accouché d’un brevet européen

Une très bonne nouvelle pour les entreprises européennes : L’UE vient enfin d’adopter le Brevet Européen. En chantier depuis près de quarante ans, le système butait sur l’égoïsme des grandes nations européennes, qui refusaient de renoncer à leur souveraineté dans ce domaine, et notamment exigeaient de déposer le brevet dans leur langue nationale. Le compromis, laborieusement élaboré par la commission et le parlement européen, avait été modifié par le conseil des chefs de gouvernement européens en juin dernier, sous la pression des Anglais. Le parlement européen a refusé de voter cette reculade

Quand le « pari » du long terme est payant : le cas Michelin …

Retrouver le sens du long terme est l’un des axes majeurs de réflexion du Club des Vigilants pour 2013. Et, dans un excellent petit article, David Barroux, rédacteur en chef des Echos, nous donne du baume au cœur en ce début d’année. Il signale en effet la formidable remontée de l’action Michelin deux ans et demi après avoir été véritablement « sanctionnée » (10% de baisse du titre en une journée …) par la bourse pour avoir « en partie sacrifié sa rentabilité à court terme » au profit d’une augmentation de capital jouant, elle, sur le long terme. Ceci montre bien la difficulté inhérente du

Comment décréter la baisse des prix immobiliers ?

Cette question va devenir d’actualité. Il faut prendre au sérieux les déclarations et réflexions du gouvernement sur la nécessaire baisse des prix de l’immobilier en France. Les formules volontaristes de la ministre Cécile Duflot peuvent faire sourire (« Je ne veux pas de nouvelles bulles spéculatives »). Mais, derrière, les économistes moulinent. Le sujet est notamment développé dans le rapport économique et financier qui accompagne le budget 2013. Des universitaires comme Hypolite d’Albis, professeur à Paris 1, plaident en ce sens depuis des mois. Les techniques utilisables pour parvenir au

FT : 13 prévisions pour 2013

Le Financial Times du 31 décembre a publié 13 prévisions signées de ses journalistes pour 2013. C'est courageux et stimule la vigilance ! Dites-nous si elles vous choquent et gardons-les pour dans un an ... En 2013 ... - On trouvera des signes de vie sur Mars. - Aucune grande banque centrale n'augmentera ses taux. - Barack Obama ne bombardera pas l'Iran. - Mario Monti sera ministre des finances d'une nouvelle coalition centriste italienne. - La croissance US ne dépassera pas 2%. - L'Allemagne verra la victoire d'une coalition "noire et verte" entre la CDU et les Verts : européenne et TRES

Indonésie : au-delà du commerce

En février 2010, Vigilances 79 écrivait : « L’Indonésie donne des signes d’équilibre que beaucoup de ses voisins pourraient envier. Parmi ces signes, il en est un, très important, qui passe souvent inaperçu. En Indonésie, la natalité a atteint le niveau quasi idéal de 2,3 enfants par femme. Pour l’Asie, c’est une exception. La population en Inde augmente trop tandis que celle du Japon (où les femmes ne font en moyenne, qu’1,3 enfant) s’effrite dangereusement. L’exception indonésienne est d’autant plus notable que le pays est composé à 88% de Musulmans et que, contrairement à d’autres

Alcatel-Lucent : grandeur et décadence

Devant faire face, à partir de 2013 et jusqu'en 2017, à des échéances de remboursement de dettes considérables, Alcatel-Lucent a réussi à éviter la crise de liquidités. L’équipementier a en effet obtenu une nouvelle ligne de crédit de 1,615 milliard d’euros auprès des banques Goldman Sachs et Crédit Suisse. Une bonne nouvelle dans l’immédiat mais qui ne préjuge rien de bon à plus long terme. L’entreprise, qui en est à son cinquième plan de restructuration depuis la fusion en 2006 avec Lucent, a emprunté au prix fort : entre 600 et 700 points de base au-dessus du taux interbancaire Libor, soit

Non-dit d’une non-réforme

Dans une tribune publiée dans le cercle des Echos sous le titre « Réponse à Karine Berger le projet de loi Moscovici », Jérôme Cazes estime que le projet de loi Moscovici ne remplit aucun des quatre objectifs assignés à la réforme. Une non-réforme en somme. Ce projet traduit, selon lui, un recul certain par rapport à l’engagement de campagne de François Hollande de séparer effectivement les activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Il est aussi, à ses yeux, moins ambitieux que les réformes anglaise, américaine et européenne.