Cohésion sociale

TZCLD, un essai innovant... à transformer !

Expérimentée sur le terrain depuis moins de deux ans, l'opération "Territoires zéro chômeur de longue durée" a porté ses premiers fruits [i]. Laurent Grandguillaume et Michel de Virville (président et vice-président de l’association TZCLD, Michel de Virville étant également vice-président du Fonds d'expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée) sont venus raconter leur « aventure » au Club des vigilants le 9 novembre dernier. Leur intervention et les échanges avec les participants nous inspirent quelques réflexions. Il est possible d’innover en matière de politiques publiques

Nina Fasciaux : Comment faire du journalisme autrement

Imaginons une démocratie apaisée grâce aux médias et aux journalistes ; imaginons des journalistes sachant mieux écouter ; voire des journalistes aidant les citoyens les plus opposés à s’écouter les uns les autres. Imaginons des consommateurs d’information plus avertis s’informant moins mais mieux ; voire collaborant avec leurs médias préférés. Au Club des vigilants comme ailleurs on marmonne régulièrement des critiques agacées contre les médias dont tant de maux nous viendraient, mais on aime bien aussi les angles d’attaque originaux et les invités qui tracent des perspectives d’amélioration

Médecine sous tension : internes en colère contre la régulation de l'installation des nouveaux médecins

Nouvelles sources de tension dans le milieu médical : hier, des milliers d'étudiants en médecine, soutenus par des médecins en exercice, ont défilé dans les grandes villes de France, pour exprimer leur colère face à la proposition de loi Garot visant à réguler l'installation des nouveaux médecins pour contrer les déserts médicaux. https://www.youtube.com/shorts/lMqafLNAMto La proposition de loi ayant été allégée par la commission des affaires sociales, il reste 4 articles qui feront l'objet de débat à l'Assemblée Nationale à partir du 5 mai. Pour en savoir plus : https://www.snorl.org/category

Comment sortir de la « logique politique autonome » qui détruit notre démocratie ?

A l’heure où la défiance des Français envers les politiques n’a jamais atteint de tels niveaux, Luc Gras [i] publie La démocratie en péril, livre où il introduit le concept de " logique politique autonome". Celle-ci, en fracturant le lien entre les élus (principalement les députés) et les citoyens, constitue un facteur clef de l’affaiblissement de notre démocratie représentative. Connaisseur affûté du fonctionnement de nos institutions, imprégné de sa culture (et de son expertise) de médiateur, il nous a fait entrer ors de cette Matinale dans le fonctionnent délétère de cette logique qui « n

Matinale avec Méziane Benarab : « Réarmer » la citoyenneté dans les quartiers, c’est possible !

Reçu il y a trois ans par le groupe de travail du Club « Immigrés pour toujours ? » (cf. notre « Manifeste »), l’engagement de Méziane Benarab et les moyens mis en œuvre pour le traduire en actes** nous avaient semblé révélateurs de pistes d’actions efficaces susceptibles (allez, empruntons le vocabulaire guerrier qu’affectionne depuis quelque temps notre président de la République…) de « réarmer la citoyenneté » là où elle semble le plus mis à mal. En clair ce que la politique de la ville nomme « les quartiers ». Mais à quelles conditions ? Né dans un quartier populaire de Tizi Ouzou, devenu

"Fabrique du collectif : osons le conflit salutaire !" avec Laurent Quivogne

« J’aimerais qu’il y ait plus de conflits dans le monde pour qu’il y ait moins de violence » : c’est ainsi que Laurent Quivogne [i] débute son intervention à la Matinale organisée par le Club. Comment faire pour que les « conflits » ne dégénèrent en violence ? C’est l’idée qui anime la réflexion de son livre « Oser le conflit, éviter la violence : pour des relations apaisées » (2023). Le titre -et c’est un peu son objectif concède Laurent- interpelle et fait mouche. Car le sentiment général est que la violence augmente autour de nous et que, sans aller jusqu’à parler des récentes « émeutes »

Immigration : la limiter par la Loi dans notre pays ?

Cette perspective déchaine les passions. Non pas auprès de nos 67 millions de concitoyens qui songent plutôt à leur pouvoir d’achat, à leur sécurité, à l’éducation de leurs enfants, voire à l’avenir de la planète ; mais au sein de notre personnel politique, excité par la perspective de se déchirer autour d’un projet qui divise mais devrait permettre de se différencier. Mais ce n’est pas si sûr : le discours de Grenoble n’a pas servi à la réélection du président sortant en 2012 ; non plus que les positions catégoriques de deux candidats échouant à obtenir le minimum de suffrages nécessaire pour

L’ignorance, fabrique de la guerre qui vient

Nous n’importons pas le conflit israélo palestinien, nous fabriquons un conflit qui sera le résultat de notre propre aveuglement. Les massacres du 7 octobre ont suscité l’indignation et le soutien au droit d’Israël à se défendre. Les massacres dans Gaza poussent les plus audacieux à réitérer leur soutien à l’édification d’un Etat palestinien. Ainsi, pense-t-on, la symétrie de la position permettra de préserver la paix dans nos frontières. Ce ne sera pas le cas pour de multiples raisons. Le droit d’Israël à se défendre n’est pas le droit d’Israël d’humilier la population palestinienne et de la

Pourquoi les Australiens ont dit « non » à la « Voix » aborigène ?

Il y a quelques jours, les électeurs australiens ont rejeté, par referendum, la proposition qui leur était faite d’inscrire dans la Constitution une « Voix » aborigène. La proposition visait à installer un organe consultatif auprès du parlement et du gouvernement (Voice to Parliament). Ses membres, issus des communautés aborigènes et nommés par elles, auraient porté la voix d’une population qui, si elle jouit de l’égalité civile, reste très défavorisée. L’inscription dans la Constitution visait à protéger l’organe consultatif des aléas de la vie législative mais aussi à procéder à une sorte de

Digressions sur un 14 juillet

Depuis presque toujours je regarde le défilé du 14 juillet. J’avoue être chaque fois ému par la rigueur dans la mise en œuvre des cérémonies et la charge symbolique de cet instant de communion nationale. Je pense aussi que l’événement est tout sauf anodin et moins convenu qu’il en a l’air. De la réaction du public (depuis quelques années les sifflets au passage du command-car du Président sont de rigueur) jusqu’au choix des invités en passant par la présence millimétrée de l’Europe, les animations et les rappels à l’histoire (cette année la Résistance), on peut saisir le portrait fugace d’une