France

Le JEU comme facteur de relance de l’économie

Les cagnottes des jeux de hasard bien connus ne font qu’augmenter, après des dizaines de millions on en est à la centaine et on peut raisonnablement se demander si elles atteindront bientôt le milliard d’Euros. S’il est vrai que pour un joueur normal gagner 140 millions est statistiquement hors de portée, il n’en reste pas moins que cela le fait rêver. Je peux supposer que plus le montant de la cagnotte est fort plus il y a de joueurs pour tenter de la gagner. Les sociétés du JEU, avec le consentement de l’Etat qui en est un des principaux bénéficiaires, usent et abusent à fonds de cette

Le financement de l’innovation en question

SigFox, start-up spécialisée dans les réseaux bas-débit, est une société française comme son nom ne l’indique pas. Sa technologie avancée permet de déployer à très bas coût une infrastructure qui s’avère bien suffisante dans certains types d’usage, tels les communications Machine to Machine (M2M) et l’Internet des Objets. L’Internet des Objets et l’immense opportunité que constitue la connexion de milliards d’objets qui ont très peu de données à échanger (quelques octets), ne peuvent se développer que si le coût total de possession ou Total Cost of Ownership (TCO) n’excède pas quelques euros

L’Europe avance en crabe

Un pas fédéral, un pas intergouvernemental, l’Europe, peu à peu, se construit un modèle original. La célébration en grande pompe à Berlin, le 22 janvier 2013, du cinquantenaire du Traité franco-allemand en est l’illustration. A l’origine, il ne faut pas l’oublier, le modèle choisi était fédéral. Proposée en 1950, entrée en vigueur en 1952, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) avait été conçue comme un prototype pour les Etats-Unis d’Europe. En 1954, patatras ! Le Parlement français rejette le projet de Communauté Européenne de Défense (CED). D’où la recherche d’une nouvelle

Mali : un bourbier ? Non

« Le désert est immense. Y chercher des insurgés qui connaissent toutes les caches est aussi difficile que de trouver une aiguille dans une botte de foin. » Qui n'a pas entendu ce type de commentaires depuis le début de l'intervention franco-africaine au Mali ? Il est vrai que le désert est immense. En fait, il l'est surtout pour les insurgés qui ne peuvent vivre longtemps sans ravitaillement en vivres, en essence … Or, couper les lignes d'approvisionnement dans le désert est particulièrement facile quand on dispose de drones, d'hélicoptères et d'avions de combat. Sans l'appui des populations

La baisse des retraites est engagée en France

On en parle peu, mais le patronat a demandé une baisse des retraites de 5% dans le cadre de la négociation sur les retraites complémentaires AGIRC ARRCO. Certes ce n’est pas dit comme cela. Certes c’est une baisse étalée sur cinq ans en revalorisant les retraites moins que l’inflation. Certes les syndicats vont négocier l’ampleur de ce recul. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Pour la première fois on parle presque franchement de baisse des retraites en France. Nous les retraités, notamment les retraités cadres, n’osons pas trop rouspéter. Nous sommes conscients que cette baisse des

Le découpage des grandes banques en question

Deux points de vue divergents publiés dans "Le Monde Eco" du 15 janvier – qui a consacré un dossier à cette question - abordent cette problématique. Le premier de Jérôme Cazes, Président du Club des Vigilants, décrit les raisons qui plaident pour une séparation nette des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Il s’inquiète en outre de ce que, cinq ans après le début de la crise, la France a toujours quatre banques "systémiques" qui peuvent faire dérailler le système. Le second de Jean-Paul Chifflet, Président de la Fédération bancaire française (FBF), prend

Le verrou algérien

Les autorités politiques et militaires algériennes sont loin d’être composées exclusivement de doux humanistes amis de la France. Il n’empêche que, dans les circonstances présentes, ils sont nos alliés et, comme l’a dit François Hollande, doivent le rester. Il n’est pas avéré que les tragiques évènements d’In Amenas aient un lien direct avec les opérations au Mali. Mais il est certain que les autorités algériennes considèrent les djihadistes maliens comme une grave menace et que leurs services de renseignement en Afrique de l’Ouest sont, depuis un certain temps, à nos côtés. Ajoutons que si

France : risques d’attentats

L’intervention au Mali était nécessaire pour contrarier la formation d’un Afghanistan du Sahel mais le territoire est si vaste que le combat sera long. Les Djihadistes auront tout le temps d’essayer de monter des attentats en France. Dans cette perspective, François Hollande a demandé que les mesures de protection soient renforcées. Reste à savoir si elles sont adaptées. Une enquête menée auprès d’anciens responsables policiers conduit au scepticisme. Les efforts entrepris dans les années 1980 pour le recrutement systématique d’informateurs ont perdu en efficacité. L’accent a été mis sur ce

Non au "Modèle français de banque universelle"

Dans une interview au site lescrises.fr, Bernard Esambert, Président d’honneur du Club des Vigilants et qui, dans sa longue et riche carrière, a été notamment Président de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, affirme clairement son opposition au "modèle français de banque universelle". Et aux dirigeants des banques qui passent leur temps à dire qu’il y a des barrières étanches entre les dépôts des clients et les activités d’investissement, il répond clairement : « Eh bien, s’il y a des barrières aussi étanches que cela, cela veut dire que l’on peut facilement scinder les banques ».  

Quand le « pari » du long terme est payant : le cas Michelin …

Retrouver le sens du long terme est l’un des axes majeurs de réflexion du Club des Vigilants pour 2013. Et, dans un excellent petit article, David Barroux, rédacteur en chef des Echos, nous donne du baume au cœur en ce début d’année. Il signale en effet la formidable remontée de l’action Michelin deux ans et demi après avoir été véritablement « sanctionnée » (10% de baisse du titre en une journée …) par la bourse pour avoir « en partie sacrifié sa rentabilité à court terme » au profit d’une augmentation de capital jouant, elle, sur le long terme. Ceci montre bien la difficulté inhérente du