Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, reçoit quotidiennement les doléances d’un peuple en souffrance. Il est intervenu, mercredi 28 avril sur le thème : « La République en danger ».
Avec des inégalités de plus en plus mal vécues et un « vivre ensemble » de plus en plus menacé, le Droit perd de la force, sa légitimité est mise en doute. Jean-Paul Delevoye entend les voix de la discorde et s’en inquiète. Il entend aussi des citoyens en quête d’espérance et les écoute.
Commentaires
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@ Thierry CORNU
Le débat de fond qu'il faudrait aborder dans nos sociétés modernes est celui de la confusion qui se développe entre une Morale et une Ethique.
Plus personne ne veut utiiser le mot Morale qui fait vieillot, voire "bigot". En fait ce qu'on lui reproche est justement d'être une Ethique pour une société humaine et non une Ethique individuelle.
C'est normal dans une société qui a cultivé comme valeur essentielle, l'individualisme forcené.
Le mot Ethique est lui mis à toutes les sauces. Chacun, s'il se donne des règles personnelles, des valeurs personnelles, quant à son comportement et à la conduite de ses actions, est fondé à se dire "Avoir de l'Ethique" ...
Les règles sont les siennes et il s'y soumet.
La Morale, a contrario, est aussi un ensemble de règles de comportement et de conduite d'actions individuelles. Ces règles ont, en particulier, la prétention de donner du sens aux actions et d'éclairer sur ce qui est bien et sur ce qui est mal.
Pour qui ? Pour l'individu en société. Non pas, pour l'individu seul !
La différence avec la Morale est que pour ce qui la concerne, ce n'est pas l'individu seul qui décrète les les règles qui font référence. Ce sont soit des représentants de la société humaine soit des représentants d'une autorité autre, d'un esprit supérieur idéal, d'un dieu.
Aujourd'hui, chaque entreprise prend pour Ethique ce qui est bon pour ses ventes, son chiffre d'affaire. Chaque individu prend pour Ethique ceui est bon pour sa petite personne, pour son bon plaisir. Cela sans tenir compte de l'Autre...
Il n'est donc pas incompréhensible que dans un tel environnement de pensée, le Droit soit synonyme de "produit-service" qu'il est éthique d'obtenir, sans contrepartie.
Je trouve que la tendandance générale est de chercher à revenir au "paradis perdu par l'Homme", ce lieu où tout lui était facile, sans peine, donné, agréable et sans limites !
HPS
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Le texte de Monsieur le médiateur de la république interroge à l'évidence sur la notion même d'éthique dans notre société en constante mutation, les valeurs ne sont pas oubliés mais tout simplement ignorées ce qui distinguerait un monde en perdition dans une société en déconstruction. Combien de fois avons nous entendu ces derniers mois l'expression (on marche sur la tête) ces témoignages posent la question sur notre devenir. Devenu depuis peu responsable d'un service social d'une collectivité territorial, je suis souvent surpris par le public que je croise, la politique du tout assuranciel mis en place durant les années 1990,à réduit chez beaucoup la volonté de se battre, le citoyen s'en remet passivement à l'autorité et attend un résultat comme un droit. Cela pose question.
je pense que les droits fondamentaux ajoutés aux devoirs du citoyen fondent le lien social dans notre société démocratique d'aujourd'hui.
Au plaisir d'échanger
Thierry CORNU
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