L’impuissance et la gloire

080825-JeuxOlympiques.jpgDans le monde d’aujourd’hui, les médailles d’or pèsent plus lourd que les prix Nobel. Pour devenir n°1 aux Jeux Olympiques de Pékin, la Chine n’a pas lésiné. 400.000 jeunes ont été testés. 200.000 entraînés pour devenir des athlètes professionnels, plusieurs centaines de millions d’euros dépensés. Il fallait à tout prix que l’Empire du milieu retrouve son rang et affiche sa supériorité.

La machine a été implacable. Nombre de sportifs ont craqué mais le résultat a été conforme aux espoirs : 51 médailles d’or contre 36 pour les Etats-Unis. La puissance et la gloire.

 

Dis-moi qui tu applaudis, je te dirai qui tu es. De ce point de vue, si la Chine est unie, l’Europe ne l’est pas. Les Français n’ont applaudi que les Français, les Anglais n’ont applaudi que les Anglais, etc., etc. … Il suffisait d’observer des téléspectateurs pour s’apercevoir que lorsqu’un compatriote n’était pas en lice, ils ne reportaient pas leurs espoirs sur un autre Européen. Pourtant, si l’on additionne les médailles obtenues par les 27 pays de l’Union Européenne, on arrive à un total de 287 ; soit davantage que la Chine et les Etats-Unis réunis (210). Pour les médailles d’or, le résultat est moins époustouflant mais quand même éblouissant (88 pour l’UE contre 87 pour la Chine et les Etats-Unis). 

Certes, les chiffres de l’UE sont, en partie, fictifs. Si la sélection des athlètes avait été européenne, certains, qui ont obtenu une médaille, auraient sans doute été écartés. Il n’empêche que, sur le plan sportif comme sur les autres, l’Europe pourrait être fière d’elle-même au lieu de se complaire dans l’impuissance et de se résigner à l’absence de gloire.

Share

Ajouter un commentaire