Vers une Chine plus verte

100111-ChineVerte.jpgVue de Pékin, la conférence de Copenhague avait un double objectif : faire reconnaître,  dans le réchauffement climatique, la responsabilité des pays développés qui émettent beaucoup de CO2 depuis cinquante ans.

C’est la question de l’héritage. Et obtenir des contreparties pour les pays émergents, donc pour la Chine, pour une action que le gouvernement chinois juge de toute façon indispensable.                                                                                                          

A la différence de la civilisation occidentale, la civilisation chinoise ne met pas l’homme au centre du monde. Il n’est qu’un avatar de la nature. Et celle-ci est vénérée comme on vénère en Occident les dieux. Dans ce contexte, la  prise de conscience des risques que l’activité humaine fait peser sur la nature peut entraîner des réactions radicales, un volontarisme plus affirmé qu’en Occident. 

Il s’ensuit que le gouvernement chinois est parfaitement déterminé, puisqu’il est convaincu des dommages causés à l’environnement par  l’utilisation excessive des énergies fossiles, à  s’engager dans un ambitieux  programme de limitation de ses émissions non seulement de CO2 mais aussi de SO2. Ce à quoi il s’est engagé à Copenhague dans la droite ligne des orientations fixées depuis le Livre Blanc de décembre 2007 et confirmées lors de la visite du président Obama à Pékin. Et ce dont témoignent les gigantesques projets d’investissements dans les énergies renouvelables. Mais Pékin ne se sentira tenu que par une obligation de moyens, alors que la Chine attend des pays développés des engagements chiffrés, donc une obligation de résultat.  

Et comme les engagements pris par la Chine, se situeront en deçà de ce que le pays était décidé à faire, on peut parier que les autorités chinoises feront mieux que promis et qu’ils le feront savoir.

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