Sauvetage du privé…naufrage des Etats ?

090130-Euros.jpgVenus au secours des banques pour tenter de protéger les déposants et l’accès au crédit, les Gouvernements, plus encore que les Banques Centrales, apparaissent désormais comme le « prêteur en dernier recours », selon la terminologie monétaire consacrée. Il faut souhaiter qu’ils y parviennent… durablement. Car après eux – en est-on assez conscient ? – il n’y a pas d’autre recours !

Or la difficulté va être qu’en reprenant, refinançant ou garantissant tous ensemble les dettes privées via la sphère publique par trillions de dollars, euros, sterlings et autres devises, les Etats vont eux-mêmes inévitablement se trouver en compétition pour se refinancer simultanément sur les marchés, à un moment où, même si les liquidités restent abondantes, l’épargne mondiale va se raréfier un peu partout avec la chute des bourses, de la croissance et, parallèlement, des cours des matières premières et énergétiques. Or, il est vain de croire que les Etats auraient, à l’inverse des autres agents, un accès illimité à la ressource financière.

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Commentaires

Ne pensez-vous pas qu'au moment où tout le monde se rend compte que l'argent risque brutalement de perdre son rôle de "réservoir de valeur" du fait de sa nécessaire création accélérée via des crédits massifs non véritablement gagés, on pourrait voir revenir l'idée d'un "étalon monétaire international", comme le proposait en son temps Jacques Rueff ?

Un étalon dont la production serait contrainte par une contrepartie "physique réelle" et non plus "virtuelle" ...

Retour à l'économie réelle mais aussi retour à une référence financière réelle ?

Une référence qui, de plus devrait, être contrôlée par une véritable BANQUE MONDIALE unique en dernier ressort.

Vers un nouveau Bretton Woods ?

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