Question de timing

090306-Horloge.jpg« Si j’avais de l’argent, j’achèterais des actions ». Par ces simples paroles, prononcées au moment opportun, Nixon a contribué à la remontée des bourses et à la reprise des investissements. On voit mal Obama prendre aujourd’hui un risque similaire. L’endettement planétaire n’est pas suffisamment résorbé pour qu’un déclic psychologique suffise à inverser la tendance.

Il arrivera, cependant, un moment où l’évocation de la reprise deviendra crédible. Et ce moment peut advenir aux Etats-Unis plus rapidement qu’ailleurs. C’est peut-être injuste mais c’est ainsi : les Etats-Unis sont à l’origine de la crise mais les autres risquent d’en souffrir plus durablement qu’eux.

Primo, quand les riches se rationnent, les pauvres souffrent. Les consommateurs américains ont tellement consommé que la baisse de leurs achats frappe en premier lieu les ouvriers d’Asie. 

Secundo, l’économie américaine est résiliente. Son écosystème favorise l’innovation. Elle n’est pas bâtie sur le sable de la ressource unique (en particulier pétrolière).

Tertio, l’économie américaine est particulièrement réactive. En Europe, les systèmes sociaux servent d’amortisseur mais les réflexes sont lents. Ainsi, le Nouveau Continent détruit les emplois plus rapidement que l’Ancien mais est plus prompt à en recréer.

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