Quel avenir pour l’industrie ?

IndustrieLe Club entame une réflexion sur la question de l’avenir de l’industrie en France. Dans un article du Financial Times, Sebastian Mallaby fait le point sur les espoirs de "réindustrialisation" américain : ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.

Oui, l'industrie peut connaître des booms dans les "vieux" pays : voyez la Suède après la crise financière de 1992, qui a connu une hausse de la part de l'industrie dans sa valeur ajoutée. Les raisons n’étaient pas une fermeture de son marché, mais au contraire une ouverture à la concurrence européenne combinée à une baisse du taux de change d’un quart. Ils avaient entrainé une hausse fantastique de sa productivité industrielle (57% en 13 ans).

Les Etats-Unis peuvent-ils eux aussi connaître un renouveau industriel ? Peut-être concède l’auteur, moins enthousiaste que ce qu’on lit en ce moment. Le déclic ne sera pas à son avis le gaz de schiste (à nouveau ce qu’on lit en ce moment), car les industries énergivores comme les papeteries et les raffineries ne bougent pas beaucoup. Les atouts seront selon lui la baisse du dollar (le rapport des salaires américains aux salaires chinois est passe de x22 en 2000 à x4 aujourd'hui) et une bien meilleure gestion des entreprises : meilleure que dans la vieille Europe, meilleure pour capturer les données et pour les analyser.

Qu'attendre de ce renouveau, s'il a lieu ? Pas de l'emploi : même en Suède à la grande époque l’emploi industriel a baissé de 10%. Mais des gains de productivité : c'est l'industrie qui les apporte. Avec des bénéfices pour les salariés (nettement mieux payés aux Etats-Unis dans l'industrie que dans les services) et pour les consommateurs.

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Commentaires

le cas de la Suède est très intéressant. Voilà un pays de huit millions d'habitants, réputé riche, mais sans richesse du sous sol, où les acquis sociaux battent les records du monde, et qui marque des points dans la compétition industrielle, là où les français auraient vite fait de déclarer que c'est impossible. la Suède vend des Gripen, le concurrent du Rafale, à plusieurs pays...

alors ? leur recette miracle ? Certainement pas les suédoises, qui sont pourtant superbes. J'ai travaillé avec les suédois. Deux choses m'ont frappé: le souci permanent de dire le vrai, et le souci de dire des choses utiles pour les autres (et non pas de parler de soi).
L'éducation "utile" serait elle la clé de toutes les réussites ? Pour ma part je le pense profondément. Alors les français ont du pain sur la planche...

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