Prévenir la propagation de la haine : est-ce possible ?

islam-de-france-l-argent-est-la-il-faut-le-recuperer-pour-l-imam-11371421gnqlgLes derniers événements survenus à Copenhague ont ravivé les souvenirs douloureux et les discours martiaux : « guerre contre le terrorisme », « guerre contre le djihadisme », …
A quelques rares exceptions près, l’ensemble du monde politique embouche, avec une certaine délectation, ces martiales trompettes.
Nourrissant, au passage, volontairement ou pas, voire en s’en défendant, un amalgame entre islam et terrorisme.
Or, nos véritables ennemis sont les financiers des terroristes. Ceux sans lesquels ces derniers seraient impuissants à nous porter des coups.
C’est à eux qu’il faut s’attaquer, politiquement et économiquement.
Faute de quoi, telle une hydre, les terroristes abattus renaîtront et renaîtront sans cesse.

Cette guerre-là n’étant pas à l’agenda, nous pouvons au moins mener un combat ici et maintenant : celui d’un contrôle plus étroit de la prédication.

Car, si les réseaux sociaux sont souvent mis en cause, peut-on réellement croire qu’on devienne djihadiste simplement en surfant sur le net ? Ces réseaux ne sont-ils pas là pour inciter à passer à l’acte des personnes déjà embrigadées ? Et cet embrigadement ne se fait-il pas davantage au contact de « prédicateurs » locaux, bien insérés dans notre société ?

L’islam a ceci de particulier qu’il y a de multiples courants et pas d’autorité ecclésiastique institutionnelle suprême (comme le Pape pour les catholiques, le Grand Rabbin pour les juifs, par exemple). Chaque communauté choisit son imam. On imagine sans peine que, dans des banlieues peu ou prou délaissées, dans des salles de prière improbables, des imams ainsi (auto)proclamés en arrivent à prêcher la haine « des juifs et des croisés ».
Le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman), institué en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur, a bien pour mission de former les imams. Mais il n’y a rien de contraignant. Certains d’eux viennent d’ailleurs de l’étranger.

Alors, lorsque l’autocontrôle fait défaut, et que la menace est immense n’est-il pas urgent et nécessaire de légiférer ?

Pourquoi ne pas créer un statut de l’imam ? Pourquoi ne pas imposer aux imams de suivre une formation en France ? Pourquoi ne pas contrôler que ces formations prennent en compte les principes du vivre ensemble dans notre société multiconfessionnelle ? Face au risque avéré des dérives radicales, ne faut-il pas accepter quelques entorses aux sacro-saints principes de laïcité pour mieux contrôler l’exercice du prêche dans les lieux de culte ? Pourquoi ne pas expulser les imams étrangers qui ne respecteraient pas les valeurs de la République ?
Il semble que le gouvernement commence à prendre conscience du danger que représente cet imamat incontrôlé. Que va-t-il faire ?

Dans le même ordre d’idée, est-il raisonnable d’accepter que des fonds étrangers, notamment saoudiens ou qataris (encore eux), financent la construction de mosquées, et, du coup, prennent « naturellement » le contrôle de ce qui s’y passe ?

Construire des lieux de culte (notamment musulmans en l’espèce), ne devrait-il pas être considéré comme un investissement hautement stratégique ?

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