Où ira l’argent du Moyen Orient ?

081104-Argent.jpgLes pays producteurs de pétrole au Moyen Orient ont bâti des « fonds souverains » qui disposent d’immenses avoirs. On calcule, par exemple, que les sommes accumulées par celui d’Abou Dhabi (environ 1.200 milliards de dollars) suffiraient, aux cours actuels, à acheter de trois à quatre fois l’ensemble des entreprises du CAC40. Faut-il craindre un tel cataclysme ?

Probablement pas car les fonds souverains sont entre les mains de dirigeants locaux qui n’ont aucune envie de se brouiller avec les gouvernements des grands pays industriels. On peut donc imaginer qu’ils n’investiront que dans des entreprises qui, avec l’accord de leurs gouvernements nationaux, solliciteront leur concours. Encore faudra-t-il que ces entreprises paraissent suffisamment attrayantes. C’est, semble-t-il, le cas de General Electric aux Etats-Unis mais les perspectives restent limitées.

En Asie, c’est différent, les Moyen Orientaux ont, historiquement, moins peur d’être mal reçus et les Asiatiques ont un immense marché intérieur à développer. Cela préfigure à long terme un rapprochement entre les principales puissances d’Asie et du Moyen Orient. La Chine, dont la soif de pétrole est inextinguible, n’attend que cela !

Share

Commentaires

A quoi servirait d'être vertueux dans la consommation du pétrole si les principaux fournisseurs et clients du Monde se mettaient à faire "bande à part" ?

Ajouter un commentaire