Mondialisation schizophrène

Les actionnaires bénéficient de la mondialisation puisque les profits des grandes entreprises s’accroissent. Les consommateurs profitent de la mondialisation puisqu’ils achètent bon marché des produits importés. En revanche, les salariés (à l’exception de ceux dont l’expertise est internationalement valable) pâtissent de la mondialisation puisque la concurrence devient féroce sur le marché du travail. L’équation est difficile à résoudre puisque la plupart des gens sont à la fois consommateurs et salariés.

Dans un monde idéal, le consommateur ne devrait pas se ruer sur les produits les moins chers afin de privilégier les productions locales. Mais, pourquoi le ferait-il puisque son emploi à lui ne serait pas directement sauvé par cette démarche altruiste ? Ainsi, s’engage-t-on dans une impasse. La mondialisation, malgré ses avantages, sera en danger si le risque de schizophrénie n’est pas pris en compte. Tôt ou tard, les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce devront être amendées. Peut-être s’orientera-t-on vers une formule à deux vitesses : mondialisation pour tout ce qui relève des grandes entreprises ; subsidiarité pour quelques productions et services locaux qu’il faudrait préserver. 90 % d’un côté et 10 % de l’autre ? Quotas plutôt que droits de douane ? Les discussions seront âpres mais elles seront.

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Commentaires

nous pouvons dépasser ce phénoméne avec l'économie de satisfaction

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