Maléfices agricoles

070818produits-bio.jpgLa France, premier producteur européen de denrées agricoles est importatrice nette de produits bio. Si l’on recherche l’origine du mal, on tombe, semble-t-il, sur deux causes principales. D’une part, les prix garantis par la PAC ont longtemps permis aux plus grands exploitants de gagner beaucoup d’argent avec des cultures de base. D’autre part, les fermages traditionnels sont trop petits pour inciter leurs cultivateurs à se lancer dans de nouvelles aventures.

Ainsi, les produits bio se sont-ils développés sur relativement peu d’espace. Le lobbying exercé par la FNSEA en faveur de l’éthanol, risque encore d’aggraver les choses. La France a beau être grande à l’échelle européenne, elle ne dispose pas de superficies comparables à celles du Brésil ou des Etats-Unis. Les cultures de niche et de haute qualité lui conviendraient mieux que la production de masse.

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Commentaires

Vous allez certainement recevoir des dizaines voir des centaines de liens pointant vers un article du monde concernant les agrocarburants :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-945208,0.html

C'est vrai que c'est irréaliste de faire croire que rouler bio c'est rouler écolo.
Encore une fois on fait fausse route, il y a bien d'autres solutions. J'ai fait des recherches sur ce sujet et croyez moi elles existent.

Une fois de plus le lobbying est exercé avec talent par les plus forts souvent au détriment de la sagesse et au mépris de la démocratie.
Pourquoi le pouvoir, en l'occurrence représenté par Mr Breton dans le choix de l'éthanol, ne s'appuie-t-il pas sur les réalités de notre pays (surfaces modestes et dieselisation massive du parc) pour donner une impulsion en matière énergétique ? Ainsi l'incorporation plus conséquente d'huile végétale dans le gazole, la tolérance aux productions locales d'huiles directement utlisables pour les diesels "basse pression" et l'incitation au recyclage local d'huile de friture serait un pas positif à la fois pour l'environnement, l'agriculture locale et l'économie populaire, cad la petite entreprise et son marché local.

L'utopie : localisation, partage, liberté, indépendance des gens, croissance soutenable, détente

La réalité : concentration, profits élevés aux actionnaires, clients captifs, croissance rentable, stress... et verni d'écologie. (c'est à la mode)

Si le peuple, par indifférence, lassitude, par manque de réflexion et de connaissances se laisse abuser avant et après les élections, après tout, c'est son problème...
Pressé d'obligations, assailli de contraintes, des millions de nos concitoyens, foncent le nez dans le guidon pour répondre aux exigences d'un système créé par d'autres et qui eux sont à même de prendre un peu de hauteur.
Et quel message délivrent-ils au bon peuple ? Celui-ci : allez-y pédalez ! Travaillez plus, vous deviendrez (plus) riches vous aussi !
En off : bossez, nous encaissons, chacun son métier... Et que çà dure ainsi et après nous, le déluge...

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