Leçon de crise

081014-DominationAmericaine.jpgLa crise semble connaître un répit. Pour combien de temps ? Nul ne peut le dire mais une première leçon peut, d’ores et déjà, être tirée : les USA n’ont plus les moyens de leurs ambitions. Ils s’efforcent donc de faire supporter les coûts de leur stratégie, souvent fort contestable, en utilisant les privilèges exorbitants du dollar, qui constituent  un paramètre très fort de leur domination et qui leur permet de jouer y compris d’une relation ambigüe avec la Chine.

Nous sommes donc bien dans une queue de comète où ce pays, s’appuyant sur des outils hérités des circonstances passées, notamment l’émergence de leur monopole grâce aux deux guerres mondiales, et sur l’absence de challenger depuis 1992 (URSS), s’efforcent de prolonger leur domination. Certes ils détiennent encore une partie des leviers indispensables à la puissance : économie, finances, démographie et la force.  Mais des concurrents apparaissent. Leur temps est compté.

 

De nouveaux dominants vont émerger : Chine, Inde, Russie … Dans combien de temps seront-ils à leur tour en mesure de détenir la palette complète des leviers de la puissance ?  Il est difficile de faire des pronostics, mais cela semble inéluctable.

 

Dans cet intervalle, il serait souhaitable que l’UE trouve une place et constitue un acteur crédible non seulement  pour freiner une stratégie américaine parfois destructrice et dangereuse, mais aussi pour contribuer à  réduire le monopole américain aux yeux des puissances émergentes et ainsi, peut être, éviter que ceux-ci confrontés à la seule brutalité US ne précipitent dangereusement leur volonté d’accéder à  un rôle de challenger.

 

Malheureusement, il est à redouter que ce souhait reste un vœu pieux car l’UE n’est pas suffisamment cohérente, unie et solidaire pour se doter des leviers précités.

 L’absence d’existence politique de l’UE, son absence de volonté, les égoïsmes nationaux, la carence de stratégie à moyen terme … sont finalement très dommageables à l’UE mais aussi probablement au reste de la planète

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