La politique du mieux

080606-Medveddev-Poutine.jpgQuelle politique adopter à l’égard de Dmitri Medvedev ? A en croire la plupart des commentateurs occidentaux, le nouveau Président de la Russie ne serait qu’un pantin dont son prédécesseur tirerait les ficelles. Le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, ne voit pas les choses ainsi et a tenu à être le premier à rendre visite au jeune occupant du Kremlin.

Il n’ignore, certes pas, que si Poutine le voulait, il pourrait empêcher Medvedev d’agir. Mais pourquoi le voudrait-il ? Avec ses amis Kgbistes, il a mis de l’ordre en Russie et doit maintenant aider Medvedev à ouvrir un second chapitre en s’entourant de juristes et d’ingénieurs. Premier ministre et président du parti majoritaire « Nouvelle Russie », il peut faire en sorte que les deux équipes se complètent (c'est-à-dire que les Kgbistes soient suffisamment rassurés pour ne pas vouloir nuire aux nouvelles élites).  

Si cette voie vers la modernisation peut effectivement être suivie, les craintes éprouvées par la Pologne et les pays baltes pourront être atténuées et le partenariat entre la Russie et l’Europe pourra devenir plus confiant. Aux yeux de M. Steinmeier, cela vaut la peine de tenter la politique du mieux au lieu de se complaire dans celle du pire.

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