La goutte de pétrole qui ...

080713-P%E9trole.jpg« La guerre, disait Mussolini, est l’examen de passage des nations ». L’Italie fasciste et l’Allemagne nazie ont été recalées. Deux tiers de siècle plus tard,  d’autres défis surgissent. La cohésion sociale de nombreuses nations est mise à l’épreuve. De nouveaux « examens » obscurcissent l’horizon.  

La croissance a masqué les difficultés. C’est une potion magique qui permet de donner aux uns sans prendre aux autres. Maintenant qu’elle ralentit, des tensions peuvent surgir. La crise des subprimes, née en Amérique, a brisé l’élan. La vertigineuse montée des cours du pétrole réduit le pouvoir d’achat dans les pays importateurs et donne un coup de frein supplémentaire.  

C’est en ce sens que l’on peut parler d’« examen des nations ». Là où les tensions sociales sont les plus vives, la diminution de la croissance sera la plus douloureuse. A cet égard, la Chine sera peut-être plus vulnérable que l’Inde car l’industrialisation y a été plus rapide et les migrations plus massives. De même, l’Allemagne et la France sont peut-être moins vulnérables que l’Angleterre, l’Espagne ou les Etats-Unis car plus l’endettement des ménages est élevé, plus les pertes de pouvoir d’achat paraissent insupportables.

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