Irak : un plan B ?

Irak-guerre.jpgQuand on veut savoir comment va un pays, le plus simple est de regarder si les gens ont envie d’y aller ou s’ils ont envie d’en partir. De ce point de vue, le cas de l’Irak est désespérant, pour ne pas dire désespéré. Tous les Irakiens qui ont les moyens de s’en aller s’en vont.

Ce n’est pas qu’ils aimaient Saddam Hussein. Ce n’est même pas qu’ils détestent les Américains. C’est, tout simplement, parce que la vie est devenue impossible. Rien ne marche, la violence est partout, rares sont les écoles qui ouvrent car rares sont les professeurs qui osent s’y rendre.

La notion de guerre civile semble elle-même dépassée : la société est disloquée, des groupuscules et des gangs font la loi. La désespérance est si forte qu’une rumeur, venant apparemment de Beyrouth, se répand dans les bazars. Selon cette rumeur, l’offensive américaine n’aurait pas eu pour but d’établir la démocratie en Irak mais de détruire le pays afin que le chaos s’installe au Moyen Orient et qu’aucune puissance ne puisse prétendre y faire la loi. C’est, certainement, prêter trop de machiavélisme à Bush et son équipe mais le fait est là : aujourd’hui, il n’y plus d’Irak et une reconstruction pacifique n’est pas pour demain !

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