Insupportables saisies

080411-SaisieImmobliere.jpgQuand les dettes d’un ménage dépassent la valeur de la maison qu’ils ont achetée et que cette maison représente l’essentiel de leurs biens, les propriétaires, s’ils ne deviennent pas SDF, sont obligés de réduire leur consommation. C’est une évidence que l’on a tendance à oublier tant les risques de crise bancaire emplissent les colonnes des journaux financiers. Pourtant les conséquences, à la fois sociales et économiques, des saisies immobilières dominent et domineront de plus en plus la campagne électorale américaine.

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Commentaires

En fait, ce n'est pas tant le montant de dettes qui est pénalisant plutôt que le fait que le remboursement de ces dettes (amortissement du capital et intérêt, à payer par période) dépasse leur capacité de paiement.

Le système bancaire américain a spéculé au delà du raisonnable sur l'augmentation des prix de l'immobilier, en pensant que les "arbres de pierre" pouvaient, eux, monter jusqu'au ciel !

Deux facteurs aggravants ont joué à plein pour rendre les acheteurs insolvables.
D'une part, la hausse des intérêts à payer consécutive à l'utilisation de contrats de prêt à taux révisables, piège mortel en cas de hausse importante des taux directeurs des banques.

D'autre part, la folle idée du "crédit" que se fait la société américaine, qui considère que la solvabilité des emprunteurs augmente au rythme des plus-values " latentes " portées par le bien hypothéqué. Folie !

Lorsque qu'une collectivité ne veut plus ou ne sait plus s'endetter collectivement, elle cherche à reporter sa dette et ses charges sur l'individu seul.

Ainsi il est intéressant au niveau d'un pays non de mesurer seulement l'endettement collectif mais plutôt la somme de l'endettement collectif et de l'endettement personnel des citoyens.

Pour un même niveau d'endettement global, un pays peut être soit fortement endetté collectivement ( déficit et dette publique ) soit fortement endetté de manière individuelle.

La différence notable est que la capacité de récupération d'un "privé" est beaucoup plus faible que celle d'un "collectif".

D'ailleurs, on l'observe avec les banques et institutions américaines, dans les cas difficiles, le privé a souvent tendance à appeler le collectif à l'aide ...

Les "grands" esprits se rencontrent cher Henri-Paul ? J'ai pondu il y a quelques jours les alertes de la prochaine Vigilances et l'une d'entre elles traite particulièrement de l'endettement des particuliers par opposition à l'endettement des Etats.

Tu as, me semble-t-il, parfaitement raison. C'est la somme de ces deux
endettements qui doit être prise en compte.

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