Immigration sauvage : et si nous changions de perspective…

ImmigrationNous sommes tous atterrés par le drame qui vient de se dérouler en Méditerranée : 800 morts noyés dans des conditions atroces, enfermés dans les cales de bateaux épaves. Le monde politique s’agite, s’indigne, annonce qu’il faut, qu’on doit prendre des mesures. Il semble tétanisé, impuissant. Ces personnes qui souhaitent quitter leur pays pour vivre mieux chez nous (en Europe dans ce cas d’espèce) ont le droit de le faire. Ce droit fondamental est inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Devons-nous tous les accueillir ? Certes non, puisque nos capacités d’accueil sont limitées par nos ressources, nos potentialités économiques, etc. Encore que…

L’Europe, ne l’oublions pas, c’est  510 millions d’habitants ! Les étrangers (non européens) y sont environ 21 millions, soit 4% de la population totale. 1% provient d’Afrique ou du Moyen-Orient. Est-ce réellement trop dans un continent vieillissant ? N’avons-nous pas, collectivement, la capacité d’accueillir quelques centaines de milliers de nouveaux immigrants chaque année ? Gardons nous de prendre des mesures qui, à l’instar de la prohibition, encouragent les trafics et font le lit des mafias. Eriger des remparts autour de l’Europe est-ce la bonne stratégie ? Pourquoi ne pas accorder davantage de visas temporaires à ces candidats à l’émigration ? Au lieu de payer des milliers de dollars à des passeurs mafieux, ils pourraient voyager dans des conditions bien moins coûteuses et infiniment plus sûres. Ensuite, de façon coordonnée au niveau européen, il faudrait les accueillir dans des camps, statuer sur chaque cas dans des délais raisonnables (quelques semaines) et les répartir au mieux des intérêts de nos pays respectifs, voire renvoyer chez eux ceux qui sont indésirables. Tout ceci dans le respect des personnes. Cela suppose un cadre législatif et une organisation européens à revoir. De « clandestine » cette immigration deviendrait « légale », ce qui ne veut pas forcément dire « illimitée ». Cela ne coûterait-il pas moins cher (en vies humaines, en argent) que ce à quoi nous assistons aujourd’hui ?

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