Gaz de schiste : pourquoi il faut le laisser là où il est !

Il y a de très gros intérêts financiers derrière l’exploitation du gaz de schiste. Et beaucoup de « grandes plumes » prennent cette plume pour stigmatiser la prudence absurde que représenterait le refus politique d’exploiter le gaz de schiste français.

Jusqu’à André Comte-Sponville dans le dernier numéro de Challenges qui affirme n’y connaitre rien, mais évoque le risque « suicidaire » du refus de toute innovation et le danger « d’obscurantisme » qui nous guette.

Je n’y connais rien non plus, mais voudrais, de façon un peu provocatrice peut-être, rappeler deux choses simples.

-       Nous parlons avec le gaz de schiste, d’un côté d’une richesse non renouvelable, constituée pendant des millions d’années dans notre sous-sol ; et de l’autre d’un refus de son exploitation à l’échelle d’une législature : 5 ans. Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y a pas une urgence évidente à décider.

-       Les techniques d’exploitation du gaz de schiste sont très nouvelles et plutôt inquiétantes. Les spécialistes s’affrontent mais une chose est certaine : elles vont sûrement s’améliorer dans la période qui vient, économiquement et écologiquement. Une seconde chose est certaine, c’est que la valeur de l’énergie va augmenter dans la période qui vient, peut-être dramatiquement. Le gaz de schiste français est donc un capital national qui vaudra beaucoup plus demain et qui coûtera infiniment moins à récupérer.

Économiquement, l’équation est claire : il serait parfaitement absurde de « brûler » ce capital unique aujourd’hui !

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Commentaires

@ Michel Chevet : Pour réponde à la propagande de l'industrie gazière Mr Fox s'est fendu d'un résumé de 18 minutes : http://vimeo.com/44367635

Commentant les dernières prises de position du gouvernement sur le gaz de schistes, Vincent Beaufils , rédacteur en chef de Challenges, parle d'obscurantisme et il a parfaitement raison. La décision prise par le gouvernement précédent d'interdire la fracturation hydraulique était déjà parfaitement aberrante, à tous points de vue. Ce n'est pas parce qu’il y a eu quelques incidents aux Etats-Unis, savamment montés en épingle, que l'on doit condamner définitivement une technique ( que l'on qualifie de nouvelle mais qui était enseignée en 1966 à l'Ecole Nationale Supérieure du Pétrole) utilisée dans la stimulation de 70% de tous les champs d'hydrocarbures de la planète. Sans fracturation hydraulique , Parentis qui fit un temps la gloire de l'expoitation du pétrole en France n'aurait pas été mis en production. Sans remonter à Galilée, les oukases prononcées par certains rappellent les prévisions dantesques des opposants aux chemins de fer dont les voyageurs devaient mourir asphyxies dans les tunnels par les fumées des locomotives.

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