Derrière l’intervention libyenne une question européenne

Français et Britanniques se battent ensemble en Libye. Les Allemands ont catégoriquement refusé l’intervention. Cette configuration n’empêchera certes pas Allemands et Français de se retrouver sur d’autres dossiers ni les Britanniques de conserver leurs relations privilégiées avec les Américains.

Elle risque cependant d’affecter durablement les équilibres européens. D’autant qu’elle correspond à une réalité militaire et industrielle.

Le traité « de coopération en matière de défense et de sécurité » signé en novembre dernier entre la France et le Royaume Uni, les deux principaux producteurs et exportateurs d’armes européens est - cette fois-ci - pris très au sérieux par les industriels comme par les états-majors. La tonalité des propos entendus sur ce point à la conférence « Aéronautique-Défense » des Echos, le 5 avril, était sans ambiguïté. Une des idées-forces est que les deux armées doivent profiter de toutes les occasions d’exercices voire de combats en commun pour rapprocher les « doctrines » d’utilisation des armes avant de faire converger les programmes d’armement eux-mêmes. Il n’est évidemment pas question de dire que ceci a motivé l’intervention en Libye mais seulement de souligner que des interventions militaires communes des deux pays sont redevenues très « naturelles ».

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