De la guerre des taux au « Malign Neglect »

Les Etats occidentaux sont tous endettés et doivent se refinancer périodiquement. Moins cela coûte cher, mieux cela vaut pour eux. La tornade des marchés les met en concurrence.

L’Allemagne se refinance à bon compte parce que son économie s’est redressée et paraît saine. Les Etats-Unis arrivent à un résultat comparable pour des raisons différentes : si leurs emprunts publics se placent facilement, c’est moins pour des motifs économiques que parce que les investisseurs ont tendance à placer leur argent là où le risque géopolitique paraît le plus faible. De là à rechercher ce que Poutine nomme « l’invulnérabilité absolue », il n'y a qu'un pas. De là à souhaiter qu'il y ait des emmerdem... dans le reste du monde, il n'y en a qu'un deuxième.

C’est ainsi que l’Euroland se trouve en ligne de mire. Au lieu de souhaiter un vieux continent apaisé, certains « responsables » américains finissent par se réjouir que la foudre tombe sur d’autres têtes que les leurs.

De même pour de nombreux « responsables » britanniques.

Comme la Grande Bretagne est hors zone euro et que Wall Street et la City entretiennent des liens étroits, on assiste comme à une renaissance malsaine de la « relation spéciale ». Une relation qui, au lieu d’être constructive, tourne au « Malign Neglect » ou, pire encore, à la « Schadenfreude » lorsque l’Union Européenne est écartelée par la guerre des taux.

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