Attention : Russie faible

090219-Russie.jpgC’est dans une Allemagne rongée par l’inflation que le nazisme a pris corps. Bien sot qui se réjouirait aujourd’hui d’une Russie affaiblie. La tentation existe. Le Rouble plonge, les capitaux fuient, les mécontentements s’accumulent. Pourquoi ne pas en profiter pour se venger de la morgue poutinienne ?

Ce serait oublier que la Russie est assise sur plus cinq mille armes nucléaires et que des nationalistes humiliés peuvent se révéler plus dangereux que des communistes installés. 

Poutine, pour l’instant, plaide la coopération. Au récent Forum de Davos, il était tout miel. Après avoir risqué la confrontation sur les livraisons de gaz, il s’est mis à prôner le partenariat. Mme Merkel lui a souri et l’Union Européenne a maintenant le loisir de voir de quelles garanties ces bonnes paroles pourraient être assorties.  

Quant à Obama, il a opportunément sauté sur l’occasion pour proposer la reprise des négociations américano-russes sur la réduction et le contrôle des armements nucléaires. L’affaissement de l’économie russe offre une opportunité. Ne pas la saisir fermement et l’exploiter durablement serait courir un risque.

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