Allemagne : double jeu ? Non, jeu double !

En veillant au respect des statuts restrictifs de la Banque Centrale Européenne et donc en l’empêchant d’émettre de la monnaie pour se porter directement acheteur de bons émis par les pays européens en difficulté, l’Allemagne se pose en gardienne des disciplines budgétaires et rend l’ajustement aléatoire. Ca passe ou ça casse.

Dans un cas, la zone euro – d’abord, telle qu’elle existe aujourd’hui, puis éventuellement élargie – se renforcera selon le modèle allemand et tout le monde pourra s’en féliciter. La République Fédérale a l’expérience de la subsidiarité. Une « Europe des Nations » vertueuse et démocratique pourrait s’en inspirer.

Dans l’autre cas, l’Allemagne et les pays les plus proches d’Europe Centrale et d’Europe du Nord se sépareraient des pays du « club med ». Dans quel camp se situerait la France ? Cela se discuterait.

Il suffit en tout cas de regarder une carte avec comme centre Berlin pour comprendre que l’Allemagne, si elle devait choisir, ne sacrifierait pas l’Est pour garder le Sud. L’Histoire, après tout, est fille de la géographie.

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