Tout le monde a été parfait après les assassinats de journalistes et de policiers, ce funeste mercredi 7 janvier, à Charlie hebdo. Notamment les Français qui se sont spontanément rassemblés sous le slogan « Je suis Charlie », partout en France. Je n’ai pas une virgule à changer à la déclaration de Jérôme Cazes, notre président du Club des Vigilants, postée dès mercredi après-midi sur notre site.

Pourtant…

Pourtant je pense qu’il faut aller plus loin. Nous ne pouvons plus nous contenter de qualifier d’idiots ou de fous de jeunes hommes qui assassinent au nom d’Allah. Quand la France a plusieurs centaines de ressortissants se battant chez les islamistes radicaux en Syrie, quand elle a vécu les attentats de Mohamed Merah, quand elle a découvert avec stupeur que Maxime Hauchard, jeune Normand banal, est un des égorgeurs de Daesh, il faut s’interroger plus profondément sur ce qui se passe dans la tête de ces hommes. Mieux comprendre sans « avoir de la compréhension » est difficile. C’est pourtant nécessaire.

Le travail des policiers, des militaires et des juges est indispensable. Où est celui des psychanalystes, des sociologues, des anthropologues, des philosophes, des spécialistes des religions ? Sont-ils suffisamment sollicités ? Les écoute-t-on suffisamment ?

Je sais ; nous avons tous notre petite formule, résumant notre petite évidence sur ces « paumés ». Je pense que les intelligences d’un grand pays comme la France sont capables d’aller plus loin et que c’est indispensable. Rassemblons aussi les intelligences françaises. Le Club des Vigilants, doit-il, peut-il jouer un rôle en la matière ?